En lisant New York est une fête de Michel Bulteau

10 septembre 2016


Peu à sauver de ce New York est une fête de Michel Bulteau publié chez Minos/La Différence que j’ai lu il y a maintenant un certain temps. C’est une remémoration complaisante (sexe, drogue et rock’n’roll) de son escapade des années soixante-dix outre Atlantique quand il était « poète insoumis » (comme dit la quatrième de couverture). De cette mythologie de bazar, je retiens quand même ceci (l’Elliott dont il s’agit est Elliott Murphy désormais familier du Havre et dont je me souviens du concert énervé vu et entendu à Rouen du temps que j’étais bien accompagné) :
Elliott tendit un exemplaire de Night Lights à Adeline (« pour quand vous ne serez plus ensemble »). A la fin de la phrase, une porte s’ouvrit et une jeune femme blonde entra en souriant. Elliott, avec ses paroles fatales, avait déclenché un mécanisme magique. En effet, Adeline me quitterait et Geraldine l’abandonnerait.
Et surtout ceci :
Burroughs est assis dans un canapé, une cigarette au bout des doigts.
 -Et votre visite à Céline, à Meudon ?
-Je me souviens d’aboiements de chiens.
                                                           *
De Louis-Ferdinand Céline, cette forte pensée :
L’essentiel n’est pas de savoir si nous avons tort ou raison –cela n’a aucune espèce d’importance. L’important, c’est de décourager le monde de s’occuper de nous.