Encore un jour sans France Culture

25 mars 2015


« Sixième jour de colère » est-il annoncé ce mardi matin en ouverture des informations de sept heures de France Culture, informations réduites. « En raison d’un appel à la grève par plusieurs organisations syndicales portant sur les difficultés budgétaires et la défense de l’emploi à Radio France, nous ne sommes pas en mesure de diffuser l'intégralité de nos programmes habituels. Nous vous prions de nous en excuser. ». Ce message vient régulièrement ponctuer le saoulant programme musical en boucle. D’émission, il n’y a plus qu’une, à six heures du matin l’enregistrée Un autre jour est possible de Tewfik Hakem. Après, plus rien n’est possible.
Cette absence me pèse.
Je pourrais en profiter pour écouter mes cédés, ce que je fais rarement depuis qu’il n’y a personne pour partager mes ouiquennedes, mais il faudrait que je sois capable de rester dans la même pièce, alors qu’avec la radio, c’est un tuner dans le salon, une mini-chaîne dans ma chambre, un radio-réveil dans l’escalier, un transistor dans la salle de bains, de façon à n’en pas perdre une miette.
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Y a-t-il vraiment eu un Salon du Livre de Paris cette année si France Culture n’y était pas ?
Y aura-t-il encore France Culture dans les années à venir, notamment si Sarko, le fat sot, revient au pouvoir avec son envie d’économies et sa détestation des intellectuels ?
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Revoici les nuisibles guides touristiques sous mes fenêtres à tonitruer leurs sottises en direction des troupeaux qui les suivent. L’une, ce mardi matin, voyait du torchis entre les pans de bois des maisons. Une autre, la veille, confirmait que les années passant elle parle toujours aussi bien anglais :
-Garalo, garalo, garalo, hurlait-elle en français.
Puis devenant pédagogue : l’eau : ze ouateur, gare à : cochionne, gare à l’eau : cochionne ze ouateur.
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Le nombre de villes de l’Eure à avoir mis le F-Haine en tête au premier tour des départementales, et souvent en deuxième la Droite, c’est consternant. Parmi lesquelles Louviers, ville natale, il y a peu encore de Gauche.
La sortante Socialiste sortie est Leslie Cléret, avec qui je fus collègue (comme on dit) en cette ville à l’école Jean-Macé dans les années quatre-vingt, et son binôme (comme ils disent), Patrice Yung, était déjà prof de maths au lycée quand j’y étais élève à la fin des années soixante.
Elle et lui seront bientôt sous mes fenêtres au sein d’un groupe de retraités cornaqués, puis iront visiter gratuitement l’Historial Jeanne d’Arc avec le billet de faveur que leur aura remis Laurent le Fabuleux.
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Déjà qu’il était affecté de tics, le voici maintenant atteint de bégaiement : Ni Nicolas Sarkozy.