Etre vacciné, éventualité lointaine

29 décembre 2020


J’aimerais faire comme Mauricette, tendre mon épaule à la dame qui fait des piqûres (jamais d’hommes, évidemment) mais je crains de ne pouvoir le faire en deux mille vingt et un, vu le nombre de doses qui seront disponibles en France.
Les journalistes passent leur temps à discuter sur les refus de vacciner. Ils feraient mieux de s’intéresser à l’impossibilité de se faire vacciner. Jamais je n’ai pu le faire contre la grippe cette année. Quand je ferai partie des ayant-droits à celui contre la Covid, ce sera l’été ou alors l’automne. Il est probable que je serai en vadrouille. Pas question de revenir pour être bloqué à Rouen pendant trois semaines, le temps nécessaire aux deux injections. Quand je rentrerai, on risque de me dire que c’est trop tard.
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Si ce vaccin est aussi efficace qu’on le dit, quatre-vingt-quinze pour cent de ceux qui vont mourir de la maladie dans les semaines et les mois qui viennent seraient restés en vie s’ils avaient pu en bénéficier. L’Etat Français par sa lenteur pourrait être accusé par la famille de chacun d’eux de non-assistance à personne en danger ou de mise en danger de la vie d’autrui.
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Parmi les images que je suis incapable de regarder sur un écran, la piqûre égale la prise de sang.