Etudiant l’offre culturelle rouennaise

5 septembre 2014


Une journée de beau temps et voici le gris revenu. J’en profite (si je puis dire) pour étudier la nouvelle offre culturelle rouennaise, me souvenant que fin juin, j’ai failli réserver une place par avance, en envoyant un chèque de quarante euros au Centre Dramatique National de Haute-Normandie constitué par le regroupement de trois petits théâtres de Rouen, Le Petit-Quevilly et Mont-Saint-Aignan, pour Henry VI de Shakespeare, mis en scène par Thomas Jolly, les dix-huit heures de théâtre dont tout le monde parle dans le milieu.
Ne l’ayant pas fait, je m’en suis réjouis cet été en lisant les critiques enthousiastes des représentations données à Avignon. Ce théâtre à effets, à la mise en scène inspirée des séries télévisées, vécu par les spectateurs comme une compétition sportive, une sorte de marathon auquel on est fier d’avoir participé, avec longue ovation debout à l’issue, je n’y ai pas ma place. Pas davantage envie d’assister aux débuts sur le plateau de la Dalle (Béatrice) accompagnée d’un acrobate dans Lucrèce Borgia « d’après » Victor Hugo, ni aux Particules élémentaires adaptées de Michel Houellebecq « du théâtre qui cogne, fait rire et bouleverse ». Ces garçons à torse nu, ces effets spéciaux, ce bruit, ces exercices de cirque, tout cela n’est pas pour moi, qui en théâtre aime le texte et la sobriété de la mise en scène. Claude Régy n’est pas au programme.
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Thomas Jolly, trente-deux ans, Claude Régy, quatre-vingt-onze ans, on voit de quel côté penche la balance.
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Pas davantage excité par les programmes du Hangar Vingt-Trois et du Rive Gauche dont la chansonnette désormais est exclue, réservée au Cent Six, où se produira Miossec en octobre, oui mais être debout au milieu de tous ces buveurs de bière, je n’en ai plus envie.
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Reste l’Opéra, où être abonné m’évite de trouver des raisons de ne pas aller.