Exposition Etranger résident (la collection Marin Karmitz) à La maison rouge

13 janvier 2018


Délesté de sept euros et de mon sac à dos à La maison rouge, je pousse le rideau sur lequel est projeté en boucle un extrait du film Le Dernier des hommes de Murnau, une installation due à Christian Boltanski et réalisée pour l’exposition Etranger résident (la collection Marin Karmitz) que propose Antoine de Galbert.
La collection de cet ancien maoïste devenu homme d’affaires dans le cinéma est surtout constituée de photographies en noir et blanc qui sont autant de témoignages sur les tourments du vingtième siècle. La première est East River, New York d’André Kertész.
Un long couloir, une série de chambres, des images dues à des artistes connus ou inconnus de moi dont la liste serait trop longue, tiens Samuel Beckett à Tanger du sulfureux François-Marie Banier, tout cela est plongé dans une semi pénombre.
« Il y avait des kibboutz en Europe de l’Est ? » s’étonne une femme à cheveux blancs devant la série tirée de l’ouvrage du photographe lithuanien MoïVer. Elle a pourtant connu Hitler de son vivant.
La plupart de ces photos m’intéressent mais je suis davantage retenu par d’autres œuvres : L’Inconnue de la Seine de Man Ray, Chêne (étude d’un arbre) d’Otto Dix, Orgie de George Grosz, Personnage de Miro (un mini masque fiché dans une bite), les dessins de Stéphane Mandelbaum et de Tadeusz Kantor, La Mante religieuse de Germaine Richier, j’en passe.
Dans les salles du sous-sol, l’exposition se termine par de grandes installations : Les Spectres des couturières d’Annette Messager, Aminatas blanc de Christian Boltanski, et l’inquiétant Sleepers d’Abbas Kiarostami 
Remonté, je récupère mon sac et d’un coup de bus Vingt-Neuf vais voir s’il y a des livres pour moi au second Book-Off.
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Un train de dix-sept heures quarante-huit « mis en place tardivement », c’est-à-dire vingt minutes après l’heure où il aurait dû partir, puis restant sur place bien que par deux fois le chef de bord ait annoncé son « départ imminent », pour cause de problème technique sur la locomotive, cela finit par faire quarante-cinq minutes de retard au départ de Paris comme à l’arrivée à Rouen où des employés de la Senecefe distribuent des attestations donnant droit à un remboursement d’un quart du billet, sous forme de bon d’achat, à envoyer par courrier dont l’affranchissement est à la charge de l’usager.
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Un quart de neuf euros, en ce qui me concerne. Cela fait deux euros vingt-cinq, pas de quoi ruiner la Senecefe. D’autant qu’une petite note précise que la compensation n’est versée que si son montant est supérieur ou égal à quatre euros.
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Un seul prêt à craquer dans ce train qui fait Paris Rouen en deux heures, celui qui en plus doit enquêter au téléphone sur la disparition d’un colis qui devait lui être livré par Mondial Relay. Après une journée de travail, c’est beaucoup.
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Hervé Morin, Duc de Normandie, au sujet des problèmes ferroviaires : « Les lignes normandes, c’est le Moyen Age ».
C’est insulter le Moyen Age et oublier que pendant cinq ans il fut soutien et ministre de Sarkozy, lequel a travaillé à la dégradation (tout comme son successeur Hollande).