Exposition Franz West au Centre Pompidou

19 octobre 2018


J’ai toujours pensé que l’idéal est de ne rien faire et d’être quand même capable d’en vivre, cette forte pensée est signée Franz West dont j’apprends l’existence grâce à l’exposition que lui consacre le Centre Pompidou dans sa Galerie Deux.
Je pense la même chose que lui mais n’ai pas été capable d’éviter le travail. Lui y a échappé, si l’on veut, grâce à l’Art.
C’est la plus grande rétrospective consacrée à ce jour au parcours de Franz West mort en deux mille douze à l’âge de soixante-cinq ans et qui fêtait son anniversaire le même jour que moi. Près de deux cents œuvres se félicite le dépliant explicatif.
Je reste ici davantage que chez les Cubistes d’à côté, découvrant d’abord les Paßstücken  (pièces qui s’adaptent) en papier mâché, plâtre peint en blanc ou polyester, certaines manipulables (y compris ici avec le médiateur quand il est présent, ce qui n’est pas le cas en ce début de mercredi après-midi), d’autres posées sur un support en bois ou enroulées autour d’une tige métallique, toutes volontairement grossières. Viennent ensuite ce que Franz West appelle ses sculptures légitimes, certaines soclées avec un bloc de bois, une boîte en carton peinte à la hâte, une tôle d’acier mal découpée, puis les sculptures-meubles, les vidéos et performances réalisées en collaboration avec d’autres artistes et les grandes sculptures d’extérieur parodiant celles d’Henry Moore et d’Alexander Calder, dont certaines sont visibles en divers endroits de la capitale pendant le temps de la rétrospective.
Ces grandes sculptures d’extérieur m’étaient connues mais je n’avais point retenu le nom de l’artiste, un personnage comme je les aime sur lequel il est impossible de trouver des renseignements biographiques détaillés.
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Dans les années 1980, j’ai acquis une identité –celle de militant se battant pour l’émancipation du meuble. (Franz West)
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Franz m’a dit un jour : tu sais, je suis vraiment la seule personne normale que je connaisse.  (Andreas Reiter Raabe)