Exposition Open Series de Robert Motherwell à la galerie Templon

6 juillet 2018


C’est avec le confortable train Corail climatisé de sept heures cinquante-trois que je me rends à Paris ce mercredi. Devant moi, un couple d’hommes porteurs de panamas dépose ceux-ci sur le porte-bagages dès que nous sommes partis. Un autre homme a pour compagnie un ventilateur tout neuf. Tout va bien jusqu’à être presque arrivé. Là, juste après le panneau indiquant la capitale dans cinq kilomètres, le train stoppe brutalement. C’est « suite à un problème d’alimentation électrique », nous apprend le chef de bord. Nous sommes près d’Asnières-sur-Seine où vit l’une qui me tint la main autrefois, laquelle se réjouit fort de la fin de l’année scolaire.
Nous repartons dix minutes plus tard. Ce léger retard est suffisant pour me faire rater l’ouverture du Book-Off du Faubourg-Saint-Antoine où je n’achète que trois livres à un euro.
L’antiquaire à rabatteurs du marché d’Aligre ayant repassé ses livres à deux euros, je ne m’attarde pas et pédestrement me rapproche de Beaubourg. Arrivé là j’entre chez Templon. On y expose une quinzaine d’œuvres extraites de l’Open Series de Robert Motherwell, des grandes, des moyennes et des petites, datant des années soixante-dix.
Elles se composent de plans de couleur simple sur lesquels en trois lignes de fusain est ouverte une fenêtre. Il en découle une impression de sérénité, hélas vite troublée par deux femmes dans le genre qui m’énerve « tu vois c’est ça, je t’avais dit ». La chaleur un peu étouffante régnant dans les salles est l’autre raison de quitter les lieux plus vite que les peintures montrées ne le mériteraient.
Je traverse la rue Beaubourg afin de déjeuner dans l’impasse du même nom chez New New, un lieu qui sert de cantine à certains artisans travaillant dans le coin. La patronne avec la clé adéquate a déverrouillé une arrivée d’eau publique qu’elle utilise en la transvasant dans un arrosoir pour donner à boire à ses bambous.
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Donc pas pu entendre ce mercredi dans Les Matins d’été l’entretien entre Olivia Gesbert et Denis-Michel Boëll, l'un des commissaires de l’exposition du Musée Malraux du Havre Né(e)s de l’écume et des rêves. Cette exposition avait déjà été le thème du Réveil culturel de Tewfik Hakem le dix-neuf juin.
Combien d’émissions de France Culture seront-elles consacrées à l’exposition du Musée des Beaux-Arts de Rouen ABCDuchamp ?
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Ce malheureux Duchamp, pour la peine d’être mort il y a cinquante ans et enterré à Rouen, est aussi l’objet d’une exposition d’artistes locaux ayant œuvré sur le thème de la roue, rapport à celle de bicyclette fixée par sa fourche sur un tabouret en bois peint.
Ces variations bouffonnes, Ça roule Marcel, sont visibles en l’Hôtel de Ville de Rouen.