Exposition Riad Sattouf (l’écriture dessinée) au Centre Pompidou

18 novembre 2018


Sorti d’Au P’tit Boulevard, je rejoins le Centre Pompidou et ne monte qu’au niveau Deux, celui de la Bibliothèque Publique d’Information, dont une porte est ouverte pour accéder sans avoir à attendre longuement sur le trottoir de la rue Beaubourg à l’exposition Riad Sattouf (l’écriture dessinée).
Celle-ci est installée à droite après la cafète, comme me dit celui qui veille à l’entrée. On y est accueilli par Esther, héroïne de Riad Sattouf, dont je n’ai pas encore lu la vie dessinée sous le titre Les Cahiers d’Esther.
Pour profiter à fond de cette expo, il faudrait que j’aie la patience de lire toutes les planches affichées mais je picore dans celles tirées des Cahiers d’Esther, de La Vie secrète des jeunes et de L’Arabe du futur. Celles de Pascal Brutal m’indiffèrent.
Parmi les dessins originaux, l’un qui date des années de formation de Riad Sattouf montre un type à l’aspect inquiétant prénommé Michel. Je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo, même si ce portrait est situé un peu trop haut.
« Prière de ne pas se pencher », est-il écrit sur les vitrines montrant des documents personnels. Peut-être risque-t-on d’être aspiré dans l’univers de Riad Sattouf.. Sur un mur est projeté un film d’intervious d’acteurs ayant joué dans ses films. J’apprends ainsi qu’il a fait son cinéma, mais je n’ai pas envie de m’y intéresser. Dans une autre partie est diffusée une émission de France Culture avec le bédéiste. On le voit aussi dans une vidéo d’extraits d’émissions de télévision dont il fut l’invité, l’une de l’insupportable Demorand (un barbu interroge un autre barbu), l’autre de l’insupportable Busnel (en compagnie des Delerm père et fils, barbe blanche et barbe grise).
En épilogue sont montrées des éditions en de nombreuses langues de L’Arabe du futur et le catalogue, dans lequel ne figure pas le nom de celle qui a été chargée de la lumière. Le livre d’or est sous la forme d’un boîtier électronique. « Une exposition bien éclairée », y écris-je.
A la sortie, le ciel est toujours bleu. Je vais me dorer au soleil sur le quai de Seine, là où autrefois roulaient les voitures. Assis sur le muret, je lis Et si je suis désespéré que voulez-vous que j’y fasse, le livre d’entretien de Mathias Greffrath avec Günther Anders publié chez Allia, tout en regardant passer les bateaux. Une grosse barge emplie de déchets métalliques est nommée La Renaissance de la Matière. Une petite péniche s’appelle Hidalgo, que Madame la Maire pourrait louer lors des prochaines municipales pour lui faire faire des allers et retours sur le fleuve.
Un bus Vingt et Un m’emmène au second Book-Off où, encore une fois, je ne trouve pas grand-chose. Le train de dix-sept heures vingt-trois est à quai bien avant l’heure. Je peux m’y installer sans attendre qu’il soit affiché pour terminer la lecture de Et si je suis désespéré que voulez-vous que j’y fasse dont le titre est la dernière phrase.