Glisser de novembre en décembre

4 décembre 2017


Ce mois de novembre redouté a glissé sans que je m’en aperçoive ou presque. Avantage ou inconvénient de l’âge qui avance, le temps accélère avec lui à la puissance deux. A peine commencé, novembre est fini. Il en sera de même de décembre, autre mois déprimant, pour la raison qu’il est celui des Fêtes (comme on appelle Noël et Jour de l’An). Impossible quand je sors d’éviter totalement ce mélange de foire commerciale et de fête foraine nommé à bon escient Rouen Givrée.
Je contourne le Marché de Noël mais ne peux, ici et là, éviter de me heurter à un manège ou à un vendeur de croustillons. C’est une sorte de prolongation de la foire Saint-Romain qui, elle, ne m’a pas gênée. Depuis qu’elle a lieu sur une presqu’île au bout de la ville, c’est comme si elle n’existait plus.
L’ai-je rêvé ? Il y avait fin novembre au début de la partie pavée de la rue Saint-Nicolas une banderole annonçant la fête du même nom, laquelle a lieu ordinairement le premier ouiquennede de décembre. On y est et point de festivités. Je ne sais à quel moment cette banderole a été enlevée.
Une succession de toboggans de plus en plus pentus, telle est la vie. Jusqu’à la sortie de glissière.
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On peut, comme moi, habiter un bûcher qui soit en même temps une « véritable passoire thermique », selon l’expression en vogue.
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Une femme, à l’une de ses connaissances qui en est au dessert : « Bonne fin d’appétit ».
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Une jeune femme à une autre, il est question de séparation :
-Tu veux que les enfants fassent la part des choses ?  A huit ans, cinq ans et trois ans ? Déjà toi à la trentaine, t’arrives pas à la faire.