Il y a encore une place pour moi à l’Ubi, croyais-je

5 septembre 2015


-J’ai du mal à savoir quand tu parles de l’Ubi si tu t’y sens bien ou non, me disait il y a quelque temps l’ami d’Orléans. La question ne se posera plus, me suis-je dit quand j’ai appris que le lieu artistique mutualisé rouennais n’ouvrirait désormais qu’à seize heures (à titre d’essai pour septembre). Ce n’est pas mon heure. C’est quand les cafés traditionnels ne peuvent me recevoir, occupés qu’ils sont à servir des repas, que j’avais besoin de cet endroit bruissant de vie pour écrire et prendre des notes, m’y sentant souvent bien (pas toujours), y retrouvant trois artistes mutualisés avec qui il faisait bon discuter et plaisanter, y côtoyant pas mal d’autres qui me disaient au moins bonjour et autant qui me considéraient comme un meuble, en moins utile.
J’en suis à me demander où trouver refuge quand un message m’apprend que seul le café sera fermé jusqu’à seize heures et que je peux toujours venir avant, avec mon thermos.
Rasséréné, je me pointe ce vendredi à treize heures quinze sans thermos mais avec mon ordinateur et me heurte à la nouvelle porte complètement close. Fuck !
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On ne me verra pas davantage chez Guidoline à quatorze heures faute d‘Ubi ouvert. Le temple des bricoleurs de vélos urbains est devenu tellement prospère qu’il a dû se diviser en deux structures, l’ancienne toujours associative et une nouvelle commerciale. Des travaux ont été nécessaires et c’est le café qui a morflé.
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Deux femmes frôlant les quarante ans au Son du Cor.
L’une évoque un homme de soixante-quinze ans mort fauché par un scouteur dont la femme sénile et le fils handicapé vont devoir être mis en institution.
L’autre : « Moi aussi, il est arrivé un truc horrible, la mère de Gégé, elle a dû faire piquer son chat.
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Un homme au téléphone rue des Carmes :
-C’est important pour moi, je vais avoir trente ans, je suis à une tournure de ma vie.