L’esprit qui bat la campagne

20 décembre 2021


Une lecture que je n’aurais pas faite si je n’en avais découvert un exemplaire, en collection de poche J’ai Lu, dans une boîte à livres rouennaise : L’aube le soir ou la nuit de Yasmina Reza. Je connaissais l’existence de ce livre, il ne me tentait pas. Le parcourant, je l’ai trouvé suffisamment bien écrit et intéressant pour avoir envie de le lire au lit.
L’écrivaine, avec la ténacité d’une entomologiste étudiant un insecte dont la principale caractéristique est de ne jamais rester en place, suit Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale de la Présidentielle de deux mille sept.
Je me souviens comme j’étais énervé par le duel Royal Sarko, ne voulant ni de l’une ni de l’un. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de recul et pas mal d’amusement que je suis le spectacle de la campagne deux mille vingt-deux, me disant seulement que dans le domaine du possible, mieux vaut Macron que Pécresse, Zorglub ou Le Pen.
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A Rouen. Un bon quart d’heure (qui me paraît trois heures) sur Jeanne d’Arc. Je veux dire sur Jeanne. Jeanne tout court, Jeanne la France en personne, l’innocente, la martyre, la sainte, l’enfant du peuple, criant le nom de Jésus au milieu des flammes, etc. Quel lien avec le Nicolas Sarkozy que je connais ? (Yasmina Reza, L’aube le soir ou la nuit)
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Saison Un : je croise François Hollande sur un quai de la Gare Saint-Lazare. Il devient Président de la République.
Saison Deux : je croise Emmanuel Macron dans la zone commerciale de la Gare Saint-Lazare. Il devient Président de la République.
Saison Trois : je côtoie Christiane Taubira dans un train allant de la Gare Saint-Lazare à la Gare de Rouen. Là, ça ne marchera pas.