Laisser passer la tempête

12 décembre 2017


Rien d’autre à faire ce dimanche que de laisser passer la tempête. Pour avoir voulu remplir leur tiroir-caisse un jour de plus, les commerçants dépités se morfondent en attendant le rare client. Ceux du Marché de Noël sont rentrés à la maison, la Préfecture l’a fermé par précaution.
Cette tempête a surtout pour effet d’aider les arbres à se débarrasser de leurs dernières feuilles. Elle me dissuade de sortir boire un café et lire dans un estaminet en début d’après-midi. J’aurais dû le faire hier, oui mais vers midi j’ai allumé la télé afin de voir à quoi ça ressemblait sept cents motards sur les Champs-Elysées et je ne l’ai éteinte que vers seize heures une fois la messe dite.
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Un million sur les Champs-Elysées, Mélenchon l’a rêvé, Hallyday l’a fait (enfin presque, on ne va pas chipoter).
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Jean d’Ormesson expliquant qu’un écrivain ne devait pas rater sa mort, comme l’avait fait Cocteau en mourant le même jour que Piaf, puis mourant la veille de Johnny Hallyday (et toc).
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Le point commun entre Hallyday et d’Ormesson : n’être connu qu’en zone francophone. On n’a pas fini d’entendre les chansons du premier. Les écrits du second seront vite oubliés mais lui était devenu sympathique sur la fin. Il en est quelques-uns à qui ça réussit de vieillir.
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Wauquiez élu chef de la Droite. Troisième repoussoir, après Le Pen et Mélenchon. Avec des adversaires de ce genre, Macron est assuré de sa réélection.
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Et les nationalistes élus en Corse, mais pour la plupart pas assez téméraires pour vouloir une indépendance qui aurait pour conséquence la déliquescence de leur île qui ne prospère que par la perfusion du continent.
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Il souffle un vent mauvais et qui ne passera comme vulgaire tempête.