Le jour de la Saint Amour

11 août 2014


C’est la tête prête à exploser, après avoir fait migrer chez Eklablog mes plus de deux mille quatre cents textes constituant mon Journal du onze novembre deux mille six au sept août deux mille quatorze, que je me pose en terrasse ce samedi neuf août, au Grand Saint Marc (Le Son du Cor fermé pour mariage, L’Interlude fermé pour vacances), demandant un café verre d’eau à la petite serveuse d’été. Que n’ai-je, me dis-je, un Jérôme neveu, comme certain Félix, pour prendre en charge la publication de mes écritures. N’avoir qu’à écrire et qu’autrui se charge du reste, tel est mon rêve.
Cette migration va me faire perdre, faute d’être bien référencé, moult lectrices et lecteurs, arrivés suite à une recherche sur Gougueule. Qu’importe, celles et ceux réellement soucieux de me lire sauront me retrouver. J’ouvre le Journal de Jules Renard, rien de meilleur pour oublier passagèrement ces soucis. A la table voisine, une jolie fille est accompagnée de trois néo barbus à lunettes noires et en chorte. Ils ont le tic qui va avec, de se la gratter. Est contenu dans cette barbe le jour où ils se la couperont.
En rentrant, j’appelle ma fille qui a quarante ans en ce jour de la Saint Amour, alors qu’une partie de son (non) pays d’origine est ravagé par la guerre.
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Bien manger, bien dormir, aller où l’on veut, rester où l’on se plaît, ne jamais se plaindre, et, surtout, éviter comme la peste « les principaux monuments de la ville ». , une façon de voyager qui ressemble à la mienne, celle de Jules Renard (à Nice du quatre au dix-neuf février mil huit cent quatre-vingt-dix-huit).