Le jour où Macron devait apparaître à midi devant l’église Saint-Maclou

21 avril 2017


Comment ferai-je pour circuler ce vendredi matin, me demandais-je hier après-midi en apprenant qu’en ce dernier jour de campagne de premier tour d’élection présidentielle, Emmanuel Macron devait apparaître à midi devant l’église Saint-Maclou. Je me voyais déjà bloqué chez moi par les forces de l’ordre.
Une « opération crâne d’œuf » lancée via le réseau social Effe Bé par le collectif « Rouen dans la rue », visant à lui souhaiter ses Pâques avec quelques jours de retard au moyen d’œufs emplis de peinture, l’ayant conduit hier soir à se replier dans la Halle aux Toiles, la question ne se posait plus. Encore moins ce vendredi matin : prenant prétexte de l’attentat de cette nuit aux Champs-Elysées, il a tout annulé.
Sera-t-il qualifié pour le second tour ? Personne ne peut le dire. Je me garderai d’un pronostic. Cependant, j’ai un pressentiment : Le Pen/Fillon.
Quel que soit le duo arrivé en tête, je m’abstiendrai. Au premier tour, ce dimanche, je voterai inutile.
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Jeudi au soleil des terrasses, d’abord à celle du Son du Cor dont l’apprenti serveur ne me demande plus de payer avant que j’aie bu mon café « La patronne, elle m’a dit : Ce monsieur-là, il paie en partant » puis à celle du Sacre dont la jolie serveuse me fait succomber au syndrome de Basquiat.
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Une jeune femme au Son du Cor à celle avec qui elle est assise :
-Les jeudis de repos, c’est toujours très très long. On est dans l’attente du soir.
Un couple de retraités au Sacre :
-Bon, bah, on va rentrer et je vais peut-être tondre.
-On est quel jour ?
-Jeudi.
-Je sais pas ce qu’on va manger ce soir.