Lectures par temps sec et chaud

11 août 2022


En ce mois d’août tout sec, je passe l’essentiel de mon temps à lire. Ainsi, au jardin, en moins d’une heure, je fais un sort à Lettres de non-motivation de Julien Prévieux que je trouve globalement décevant. Devant moi la pelouse est affreusement jaunie, sauf une petite partie devant le banc, verte et luxuriante, ce qui signale une fuite d’eau. D’eau propre ou d’eau sale, je l’ignore. Ce que je sais, c’est que la copropriété a voté un budget pour le remplacement des canalisations d’évacuation des eaux usées. Les travaux auront lieu à une date indéterminée et il m’est impossible de savoir s’il est prévu ou non de saccager le rez-de-chaussée de mon appartement pour cela.
Un peu plus tard, je suis perché au Son du Cor avec La fiancée de Bruno Schulz d’Agata Tuszyńska, la biographie romancée de Józefina Szeliska, dite Juna, qui fut entre mil neuf cent trente-trois et mil neuf cent trente-sept la fiancée de Bruno Schulz, assassiné par les nazis en mil neuf cent quarante-deux dans sa ville natale de Drohobycz en Pologne. Ce livre m’était inconnu jusqu’à ce que j’en trouve un exemplaire dans une des boîtes à livres rouennaises. En page de garde, une dédicace manuscrite montre qu’il a été offert par un grand-père à sa petite-fille, un cadeau mal apprécié.
Avant celui-ci, aux terrasses que je fréquente, je lisais Laëtitia ou la fin des hommes d’Ivan Jablonka, un livre acheté un euro chez Book-Off le mercredi du téléphone pour ne pas en ressortir bredouille et qui s’est révélé passionnant. La narration de cet odieux fait-divers aux nombreux rebondissements m’a notamment fort intéressé par sa construction.
Au lit je lis toujours Ma vie secrète. Je suis au quatrième tome (sur cinq) des mémoires de cet obsédé sexuel prénommé Walter, un texte parfois excitant et souvent dégoûtant. Je me demande combien avant moi sont allés jusqu’au bout.
                                                                    *
Autre lecture, sur écran, le feuilleton en neuf épisodes que publie quotidiennement Jean-Pierre Thibaudat sur son blog hébergé chez Médiapart. Il y raconte son compagnonnage avec les papiers volés à Céline.