Louis Scutenaire et les jeunes filles (Mes Inscriptions 1974/1980)

21 janvier 2015


Dans la deuxième moitié des années soixante-dix, Scutenaire a entre soixante-neuf et soixante-quinze ans et est fort troublé par les jeunes filles hamiltoniennes, comme en témoignent ces inscriptions :
Au contraire de mes coutumes, je suis attiré aussi par une demoiselle sa voisine, de treize à quatorze ans, formée déjà, très court vêtue, parfois en uniforme bleu marine de lycéenne, aux creux de genoux qui m’éblouissent. Elle porte lunettes, ses cheveux sont noirs et tirés. Je la crois Turque ou à demi, car je l’ai vue en compagnie d’une forte femme visiblement, par l’habit, de nation ottomane.
L’aînée de ma boulangère a dix-sept ans, elle est une des plus belles filles que j’ai vues pour ce qui est du corps sinon pour le visage, qui pourtant n’a rien de laid. Pas coquette ou sûre d’elle, elle s’habille n’importe comment. Les jours de jupe très courte j’admire ses jambes et haut ses cuisses pleines, qu’elle croise sans prudence et, je crois, sans provocation.
Dans une auberge du Luberon, une adolescente au bon regard en robe pauvrette doucement jolie et tendrement courtoise. Voilà trois ans qu’on ne l‘a vue et elle n’a point disparu de mes songeries aussi pures que brûlantes.
Sachez, mademoiselle, qu’un bon priape doit avoir la largeur de l’index et du majeur réunis, la longueur, main ouverte, du bout du pouce jusqu’à l’extrémité du majeur.
Enseigner le plaisir, ils appellent ça dépraver.
Louis Scutenaire étant mort le quinze août mil neuf cent quatre-vingt-sept, il n’a pas connu l’époque où ses penchants deviendront suspects, voire même répréhensibles.