Lundi, mardi au Socrate ; jeudi, vendredi à l’Ubi

8 janvier 2016


En hiver, mes débuts d’après-midi rouennais sont d’une monotonie affligeante : lundi, mardi au Socrate ; jeudi, vendredi à l’Ubi.
Au Socrate, café de l’hyper centre, on parle placements, emprunts, optimisation fiscale et on rêve de monter sa starteupe. L’expresso coûte un euro quarante.
Au café de l’Ubi, lieu artistique mutualisé à la frontière entre le quartier bourgeois et les quartiers populaires, on parle subventions, projets de budget, exonération d’impôt et on rêve d’obtenir une résidence. Le café de grand-mère coûte un euro (après adhésion annuelle de cinq euros).
Dans le premier endroit comme dans le second, je ne vois jamais un autre que moi avec un livre et n’entends jamais qui que ce soit parler de littérature.
Autant dire que souvent j’aimerais être ailleurs, mais où ?
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Il semble qu’il soit plus facile pour les féministes de s’exprimer sur l’absence de dessinatrices sur la liste des susceptibles d’obtenir le Grand Prix au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême que sur le Nouvel An de Cologne au cours duquel plus d’une centaine de femmes ont été victimes d’agressions sexuelles et de tentatives de viol par des jeunes immigrés.
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Il y a ceux qui sont forts en thème, lui était fort en peine.