Ma vie sans Pompidou

27 janvier 2021


J’ai toujours eu conscience en prenant ou en renouvelant une carte d’adhérent que je faisais preuve d’optimisme. Ainsi en fut-il pour ma dernière carte Pop du Centre Pompidou, d’une durée de deux ans, prise le douze novembre deux mille dix-neuf. Pourrai-je être encore vivant ou simplement valide pour l’utiliser jusqu’au bout. Je n’avais pas envisagé l’autre éventualité, que ce soit le Centre Pompidou qui défaille.
Il l’a été par la faute du Covid et ne m’a offert en compensation qu’une prolongation de la validité de cette carte Pop égale à la durée de la fermeture du Musée. Rien pour compenser, entre le premier et le deuxième confinement, mon refus de fréquenter sur réservation un lieu où j’allais librement avant.
Et voici maintenant ce Centre Pompidou qui annonce sa fermeture pour gros travaux entre deux mille vingt-trois et deux mille vingt-sept (comprendre : deux mille vingt-huit voire vingt-neuf). Comme il est peu probable qu’on soit complètement sorti de la pandémie avant deux mille vingt-trois et je n’ai toujours aucune envie d’y entrer en mode dégradé, je crains de ne pouvoir y retourner un jour.
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Autre achat téméraire de la même époque : celui d’une carte « dix voyages » pour le tramouais du Havre. Je n’ai pu l’utiliser que le temps d’un aller-retour entre la Gare et la plage. Elle va expirer le six juillet deux mille vingt et un. Je doute d’avoir l’occasion de retourner là-bas quatre fois avant sa péremption.