Mardi noir

13 décembre 2018


Guère de réussite à Rouen pour le mardi noir promis au gouvernement par les lycéens en rupture de cours. Ceux venus de la rive gauche n’ont pas obtenu de renfort des lycées Jeanne d’Arc et Camille Saint-Saëns puis n’ont pas eu le courage de monter la côte qui mène au lycée Flaubert. Ils ont fini devant le Rectorat car la Police leur a envoyé du gaz quand ils ont voulu retourner au centre de la ville, fin de l’épisode.
La veille au soir Macron n’avait pas démissionné, regrettant vaguement ses propos insultants et faisant quelques oboles. L’une me concerne. Je devrais bénéficier de la suspension de la hausse de la Céhessegé et donc récupérer quarante euros chaque mois, mais ceux-ci seront vite avalés par l’inflation puisque les pensions de retraite n’y sont plus indexées.
Le véritable mardi noir a lieu le soir à proximité du marché de Noël de Strasbourg quand un islamiste tire sur les passants. Immédiatement, une bonne partie des Gilets Jaunes crie au complot. L’un de leurs porte-paroles, dont le nom ne mérite pas d’être retenu, écrit : « Dites-vous bien que le mec qui veut faire un attentat vraiment, il attend pas qu'il y ait 3 personnes dans la rue le soir à 20h00. »
Contrairement à d’autres, qui un jour voudront le faire oublier (mais Internet nous le rappellera), jamais je n’ai soutenu ces Gilets Jaunes.
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S’il est une chose que je déteste faire dans mes écritures, c’est de commenter l’actualité, mais comme je subirai les conséquences politiques et économiques des errements actuels je ne peux m’en désintéresser, d’accord avec Tristan Bernard quand il écrivait Je n’ai jamais aimé apprendre l’histoire mais cet embêtement n’est rien auprès de l’obligation de la vivre.
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Rouen, passage des Anciens-Moulins, à la peinture sur un mur :
« J’fume tranquillement ma beuh
En attendant la mort d’un bleu »