Mon histoire avec Jane Birkin

18 juillet 2023


Dimanche après-midi, annonce de la mort de Jane Birkin et c’est parti pour les hommages et la diffusion de chansons signées Serge Gainsbourg qu’on se garde bien de faire entendre intégralement. Autrefois sur toutes les radios et télévisions, elles sont aujourd’hui condamnées par le nouvel ordre moral. Depuis quelques années, les journaux s’ingénient à faire le procès de Gainsbourg (la seule à le défendre étant sa fille Charlotte qui vient de perdre sa mère). Sûr qu’on ne montrera pas les images que fit le pygmalion de sa muse pour Lui, où elle est attachée nue à un radiateur. On préfère évoquer celle qu’elle devint ensuite, la parole est à l’ennuyeux Etienne Daho.
Personnellement je remercie Jane B de m’avoir si bien fait bander avec ses chansons érotiques et ses rôles plus ou moins déshabillés dans les films (dont des navets) que je voyais certains samedis soirs avec mes copains lycéens dans les années soixante-neuf à soixante et onze au cinéma Eden de Louviers. Oh Jane, toutes ces éjaculations que je te dois et que me procurait mon amante de l’époque : ma main.
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Longiligne avec de petits seins, mon style de fille durant toute ma vie.
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Le même jour est mort à quatre-vingt-trois ans Henri Tachan. Un évènement passé quasiment inaperçu. Je n’ai pas eu d’histoire avec Tachan mais j’avais son trente-trois tours de mil neuf cent soixante-quatorze intitulé La vie. Je l’ai beaucoup écouté avant de me lasser du bonhomme, trop militant à mon goût.
C’est sur ce disque que se trouve la chanson Pas d’enfant qui énumère les raisons de s’abstenir d’en faire. Une aide à la décision dont personnellement je n’avais pas besoin, déjà certain de ne pas.