Paris, troisième jour, Maisons-Alfort (bord de Marne et Ecole Vétérinaire)

6 avril 2017


Pas une entrée de métro parisien sans un(e) jeune trentenaire distribuant un tract qui appelle à voter Macron, ce vendredi matin, comme les jours d’avant, et pour la dernière fois.
Je prends la ligne Douze puis la Huit jusqu’à la sortie Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort. L’homme à qui je demande de quel côté la Marne m’informe qu’il n’y a qu’à traverser la rue et longer l’église. Effectivement, elle est là.
Un chemin piétonnier en suit le cours. C’est la promenade Paul-Cézanne. Je le suis. Certains passages ont été construits au-dessus de l’eau. Il ne s’agirait pas de faire un pas de côté et devenir le disparu de la Marne. Je côtoie des coureuses, des promeneurs de chiens, un pêcheur et un employé communal qui efface un graffiti anti Macron. Je fais un détour par l’île de Charentonneau accessible par une passerelle. Des panneaux informatifs montrent la foule d’autrefois, se baignant et prenant le soleil, aussi nombreuse qu’aujourd’hui sur les plages de la Côte d’Azur. De l’autre côté de la rivière bourdonne la circulation incessante de l’autoroute A Quatre. Quand elle l’enjambe, je fais demi-tour et vais voir à quoi ressemble l’Ecole Vétérinaire.
Un homme en garde la porte. Il me fait entrer sans visiter mon sac. L’endroit est vaste, composé de nombreux bâtiments dont un Institut du Porc et le Musée Fragonard. Ce dernier n’ouvre qu’avec parcimonie (fermé le vendredi). Un professeur donne cours à ses élèves devant des bottes de paille. Deux étudiants rentrent deux chevaux à l’écurie. L’établissement a sa propre société hippique et les camions nécessaires au transport de ces animaux.
Le métro Huit me conduit au marché d’Aligre. Aucun livre ne m’y attendait.
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Aux stations de métro et de bus, Heineken fait sa pub anti Le Pen : « Le brassage est une richesse ».
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Dionis est décidément mon café parisien préféré, où l’on entend Fip, où l’on peut lire Libération, dommage que je n’aie ordinairement rien à faire dans le dix-huitième arrondissement.
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Un jeune homme a disparu à Rouen dans la nuit de samedi à dimanche entre le Trois Pièces et Saint-Sever. La même nuit, quelqu’un est tombé dans la Seine pendant les Vingt-Quatre Heures Motonautiques et n’a pas été repêché. Des avis de recherche continuent à être diffusés par l’entourage qui se refuse à faire le rapprochement entre le second évènement et le premier.