Questions que je me pose

24 septembre 2019


Sachant que depuis le début des années soixante-dix on sait que la planète est malade et que cela ne fera qu’empirer : pollutions, risques liés au nucléaire, surpopulation (dont le correctement politique d’aujourd’hui interdit de parler) épuisement des ressources et, déjà repéré par quelques-uns à cette époque et devenu depuis le risque majeur, réchauffement climatique.
Sachant que les Etats et leurs gouvernements quels qu’ils soient et les populations gouvernées où que ce soit ne seront jamais d’accord pour mettre en œuvre le changement radical de mode de vie qui permettrait de faire face.
Sachant que cette inaction risque de mener à une Troisième Guerre Mondiale ou bien à une sorte de guerre civile généralisée.
Comment se fait-il que ce ne soit qu’à la marge que l’on s’inquiète et que le plus grand nombre continue à vivre comme si le pire n’était pas probable ?
Mon hypothèse est que beaucoup se sont construit une ligne Maginot mentale.
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Sachant qu’en France la pilule est autorisée depuis mil neuf cent soixante-sept et que l’avortement est légalisé depuis mil neuf cent soixante-quinze et donc que tout enfant né après ces dates a été voulu au moins par sa mère et souvent aussi par son père, quand donc l’un d’eux, ne se contentant pas de s’en prendre aux gouvernants inactifs, portera plainte contre ses parents pour l’avoir fait naître dans un monde qu’ils savaient devenir invivable ?
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Ne pas confondre un cortège de tête et un cortège de têtes. Le premier est dénué de cerveaux. L’un d’eux, ne pouvant plus se nicher chez les Jaunes devenus peu nombreux, a fait le coucou dans la manif parisienne pour le climat samedi dernier
« Très rapidement, à l'avant du cortège se forme une masse hétérogène et déterminée, à l'image du cortège de tête du printemps 2016, cette fois agrémentée d'une présence gilet-jaunesque notable. Les slogans anti-capitalistes résonnent. Les tags fleurissent et les premières vitrines tombent (agences bancaires, immobilières ou cabinets d'assurance) comme une volonté pour certains de porter la conflictualité écologiste vers un nouveau seuil. », raconte Rouen dans la rue en son ébouriffant jargon.
De ce chaos naîtra un monde idyllique, disent ces invisibles, où tous seront aux fourneaux pour le bonheur de tous (gare à qui n’aime pas le travail).  Tous les précédents ont pourtant montré qu’aux désordres succède le totalitarisme. En attendant, ces naïfs font le jeu du pouvoir en place.