Rencontre Rouen Stockholm à L’Interlude

12 juillet 2025


Il est dix heures dix quand je m’assois à la terrasse de L’Interlude au bout de la partie piétonnière de la rue Eau-de-Robec. Quelques minutes plus tard arrivent ceux avec qui j’ai rendez-vous. Ce vendredi marque le retour, après trois ans d’interruption, de la rencontre avec les amis de Stockholm, lui (sans elle pour l’instant en rendez-vous au Céhachu), leurs deux enfants (le garçon vu une fois, la fille jamais vue) et le frère d’elle (inconnu de moi).
Le temps nous est compté car tout ce monde part en vacances en Bretagne dès aujourd’hui. Nous trois adultes devisons agréablement tandis que les enfants sont plongés dans la lecture.
Arrive celle qui manquait. « Ça va ? » me demande-t-elle. « Oui, on est en train de parler du suicide. » On évoque aussi la vie rouennaise, la vie suédoise, la vie bretonne et bien d’autres sujets. La conversation se prolonge, si bien qu’il est midi.
Plutôt que d’acheter des sandouiches, les futurs vacanciers choisissent de déjeuner ici avant de partir. Cela me vaut le plaisir d’un repas partagé. La patronne de L’Interlude, particulièrement aimable ce jour (je l’ai connue autrefois moins arrangeante), se met en quatre pour nous fournir au plus vite en croque-monsieur. Ceux-ci sont accompagnés de frites maison qui nous rappellent d’autres rencontres Rouen Stockholm à La Tonne, du temps où cet endroit devenu librairie était un café restaurant.
Le départ pour la Bretagne est plus tardif que prévu, le plaisir étant pour moi d’une retrouvaille suffisamment longue pour ne pas en repartir frustré, le contraire d’un interlude.
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Pour avoir écouté une chanson d’elle sur YouTube, laquelle m’avait plu, je pensais aller au concert d’Agathe Plaisance dont j’ai connu le grand-père communiste Rolland quand il était Maire d’Evreux, un concert donné place de la Pucelle pour les sempiternelles Terrasses du Jeudi et puis, le moment venu, je me rends compte que cela me demande de l’effort et non de l’envie, que désormais je préfère à un concert, quel qu’il soit, la lecture sur le banc du jardin.
Ce jeudi, j’y termine Avant les autruches, après les iguanes… Lettres à Gustave Roud de René Auberjonois. Trente ans d’amitié réduits à néant par la vieillesse et la maladie qui rendirent Auberjonois hargneux.