Retour au laboratoire d’analyse médicale

28 août 2020


Vers onze heures ce mercredi mon téléphone sonne. « Le docteur vous a préparé un complément d’ordonnance », me dit la secrétaire de mon médecin traitant. Sans m’expliquer pourquoi, mais j’ai compris. Je lui réponds que j’ai prévu de partir la semaine prochaine. « Vous avez le temps de faire la nouvelle prise de sang avant », me dit-elle. Je sens qu’il lui a dit d’insister. Sans doute a-t-elle même déjà appelé plus tôt, quand j’étais chez ma coiffeuse. « Vous pouvez venir la chercher ? » me demande-t-elle. Je monte donc dans le quartier derrière le jardin de l’Hôtel de Ville et récupère l’ordonnance qui demande une nouvelle analyse de ce qui pose problème et une recherche des maladies que cela évoque.
Ce jeudi matin, je suis à nouveau devant le laboratoire d’analyse médicale, arrivé le premier mais doublé à l’enregistrement par le deuxième car l’une des deux secrétaires est plus rapide que l’autre. Elles évoquent les tests Covid d’hier. Cinq positifs sur cent cinq, c’est énorme. Des asymptomatiques. Cette maladie est incroyable, certains ne s’en aperçoivent même pas et d’autres en meurent. Derrière leur plexiglas, elles se passent de masque.
Dans la salle de prélèvements aucune désinfection n’est faite du fauteuil après le départ de celui qui me précède. L’infirmière du jour n’est pas aussi douée que celle de la veille. Elle a du mal à trouver ma veine et me fait mal. Mes résultats seront là vers seize heures.
Je les récupère à l’heure dite et n’ouvre l’enveloppe que chez moi. Au moins n’ai-je aucune des trois hépatites. Quant au reste… Le mauvais résultat d’hier et encore plus mauvais ce soir. Je crains un nouvel appel de mon médecin.
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Voici tout Paris et sa ceinture au régime du masque obligatoire partout et tout le temps. Plus aucun visage visible dans les rues, l’avocat Erwan Le Morhedec s’en inquiète dans La Vie :
« … il n’y a rien d’anodin à s’habituer à vivre une vie sans visages, sans leur diversité, leurs expressions, dans un sombre défilé de clones oppressés.
La propension désinvolte des autorités civiles à imposer des obligations à l’efficacité douteuse et à les assortir par surcroît de sanctions pénales n’est pas moins inquiétante, tout autant que l’absence de discussions qu’elle suscite. »
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Masques : une bonne partie de ceux portés dans la rue ou ailleurs sont en tissu, lesquels sont refusés par les compagnies aériennes pour raison d’inefficacité.
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Masques : la Métropole de Rouen va en fournir des transparents au niveau de la bouche pour les professionnel(le)s des crèches et des maternelles. J’ai vu une photo, ça peut faire peur même à un adulte.