Rouen seizième

5 mars 2019


Ce samedi matin, le pavé de la place du Vieux est orné d’une forte réflexion tracée à la peinture blanche : « Répression de la liberté = Dictature » et près de la boîte à lettres dans laquelle je glisse un livre vendu est écrit au feutre noir : « Révolution française l’Elysée va brûler Macron au cimetière ».
Quand je croise, rue du Général-Leclerc, sur la voie de bus Teor, le défilé des Gilets Jaunes, ils sont très peu nombreux et mixés avec de la Cégété. A leur tête, au mégaphone, une Hennepéha dont le slogan est le même depuis au moins une décennie : « Les jeunes dans la galère/Les vieux dans la misère/On n’en veut pas/De cette société-là ». Derrière elle, des Jaunes crient « Tout le monde déteste la police ahou ahou ahou ».
Quand je les recroise l’après-midi, à l’angle des rues Armand-Carrel et Martainville, les Gilets sont pur jaune. Ils atteignent peut-être le millier et sont paisibles.
Ce n’est que plus tard, apprends-je par le fil d’actualité de Paris Normandie, que ça tourne à la barricade enflammée, rue de la Jeanne. Mon Crédit Agricole est attaqué. Les panneaux de bois censés le protéger sont arrachés.
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A part le Hennepéha, plus personne n’emploie l’expression être dans la galère.