La Nationale Douze coupée, le Port du Légué envahi par les eaux et la boue, la Cathédrale inondée, pour pleuvoir, il a plu, à Saint-Brieuc ce dimanche soir. Pas de messe ce lundi, annonce l’Evêché. Certains bus déviés, annoncent les Transports urbains briochins (Tub). De la pluie fine toute la journée, annonce Météo France. Je me vêts en conséquence et laisse Toulet et mon sac à dos dans mon logis provisoire, glissant Colette dans ma poche.
Il ne pleut pas quand, dans la nuit, je traverse les voies ferrées par la passerelle, allant vers le petit-déjeuner. J’ai pour projet de me réfugier à Pordic et pour ce faire de prendre le car BreizhGo Deux Cent Un de huit heures trente-cinq. « Un mois de pluie en quelques heures » « Coulée de boue au Légué » « C’est le bordel », on parle de ça à La Passerelle.
En passant le viaduc j’ai vue plongeante depuis le car sur le Port du Légué qui a l’air d’avoir repris ses esprits puisque des voitures y circulent. De gros paquets de nuages noirs ornent le ciel, mais il ne pleut pas quand je descends au centre de Pordic.
L’Hôtel Restaurant Le Perroquet a son grand H allumé, mais il semble fermé. J’en pousse la porte. Son aimable patron sort de la cuisine, à qui je réserve une table pour midi, puis direction L’Arrivée où, après le café, j’ouvre Un été avec Colette d’Antoine Compagnon, la reprise sous forme écrite de sa série du même nom sur France Inter. Le point commun entre Colette et Paul-Jean Toulet : Willy. Elle en fut l’épouse. Il fut l’un de ses nègres (comme on ne doit plus dire). Ici aussi, on parle des dégâts au Légué. « En plus, c’était marée haute hier soir » « Les restaurants, ils ont été inondés, les terrasses et tout ça ». Je lis un bon moment puis une éclaircie se pointant, je vais marcher dans Pordic, découvrant de beaux équipements municipaux, Médiathèque, Salle de Musique, Espace Culturel (dans une ancienne ferme) ainsi que de fières demeures en pierre.
Le vent frisquet me ramène à L’Arrivée où j’attends midi avec un autre café. Une camionnette Beaux Garçons, « coiffeur et barbier briochin » se gare, d’où descend un garçon qui ne l’est pas.
Dans le menu à douze euros cinquante du Perroquet, je choisis l’andouillette frites, celles-ci excellentes. A l’une des tables s’installe un trio. Des vieux parents et leur enfant quadragénaire trisomique. Un kir pour la mère, un pastis pour le père et Coca zéro pour le descendant à qui on ne demande pas ce qu’il veut. Pas d’alcool pour les enfants. La serveuse, qui ne le connaît pas, le tutoie en dépit de son âge.
Comme le soleil est de retour, c’est à la terrasse de l’Arrivée que je reprends Colette (si je puis m’exprimer ainsi). Malgré le bruit de travaux sur la place qui exaspèrent le patron du Perroquet. Il y a seize ans, il a vu les gars mettre des pavés et maintenant on les enlève. C’est qu’à Pordic aussi, il est question de végétalisation.
*
De gros dégâts partout sur la côte, de Saint-Brieuc à Paimpol. Navré d’apprendre qu’à Saint-Quay-Portrieux, une partie de la corniche aux belles barrières blanches de la plage du Casino a été emportée par les eaux.
Il ne pleut pas quand, dans la nuit, je traverse les voies ferrées par la passerelle, allant vers le petit-déjeuner. J’ai pour projet de me réfugier à Pordic et pour ce faire de prendre le car BreizhGo Deux Cent Un de huit heures trente-cinq. « Un mois de pluie en quelques heures » « Coulée de boue au Légué » « C’est le bordel », on parle de ça à La Passerelle.
En passant le viaduc j’ai vue plongeante depuis le car sur le Port du Légué qui a l’air d’avoir repris ses esprits puisque des voitures y circulent. De gros paquets de nuages noirs ornent le ciel, mais il ne pleut pas quand je descends au centre de Pordic.
L’Hôtel Restaurant Le Perroquet a son grand H allumé, mais il semble fermé. J’en pousse la porte. Son aimable patron sort de la cuisine, à qui je réserve une table pour midi, puis direction L’Arrivée où, après le café, j’ouvre Un été avec Colette d’Antoine Compagnon, la reprise sous forme écrite de sa série du même nom sur France Inter. Le point commun entre Colette et Paul-Jean Toulet : Willy. Elle en fut l’épouse. Il fut l’un de ses nègres (comme on ne doit plus dire). Ici aussi, on parle des dégâts au Légué. « En plus, c’était marée haute hier soir » « Les restaurants, ils ont été inondés, les terrasses et tout ça ». Je lis un bon moment puis une éclaircie se pointant, je vais marcher dans Pordic, découvrant de beaux équipements municipaux, Médiathèque, Salle de Musique, Espace Culturel (dans une ancienne ferme) ainsi que de fières demeures en pierre.
Le vent frisquet me ramène à L’Arrivée où j’attends midi avec un autre café. Une camionnette Beaux Garçons, « coiffeur et barbier briochin » se gare, d’où descend un garçon qui ne l’est pas.
Dans le menu à douze euros cinquante du Perroquet, je choisis l’andouillette frites, celles-ci excellentes. A l’une des tables s’installe un trio. Des vieux parents et leur enfant quadragénaire trisomique. Un kir pour la mère, un pastis pour le père et Coca zéro pour le descendant à qui on ne demande pas ce qu’il veut. Pas d’alcool pour les enfants. La serveuse, qui ne le connaît pas, le tutoie en dépit de son âge.
Comme le soleil est de retour, c’est à la terrasse de l’Arrivée que je reprends Colette (si je puis m’exprimer ainsi). Malgré le bruit de travaux sur la place qui exaspèrent le patron du Perroquet. Il y a seize ans, il a vu les gars mettre des pavés et maintenant on les enlève. C’est qu’à Pordic aussi, il est question de végétalisation.
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De gros dégâts partout sur la côte, de Saint-Brieuc à Paimpol. Navré d’apprendre qu’à Saint-Quay-Portrieux, une partie de la corniche aux belles barrières blanches de la plage du Casino a été emportée par les eaux.