On l’entend bien souffler le vent en haut de la Villa Les Marronniers. C’est la tempête anglaise Amy qui nous frôle, accompagnée de pluie. Cela ne m’empêche pas de dormir.
Une très jolie vendeuse à la natte bien faite me vend un pain au chocolat à la boulangerie d’en-dessous, sans doute une étudiante engagée pour les ouiquennedes. Je le mange au Quay des Brunes où l’exubérante Lisa est absente. Quatre gars d’ici animent l’endroit avec leur accent pittoresque. En arrivant l’un me sert la main. « J’ai dit bonjour à l’un, je dis bonjour à l’autre. » « Demain, on va au cochon, on a les caméras, on les voit, ils sont douze. » (Comprendre : à la chasse au sanglier).
Le temps est bien meilleur qu’attendu quand je sors. Amy a tracé sa route et un magnifique ciel bleu m’invite à ma coutumière marche du sentier du littoral dont le terme est la terrasse du Poisson Rouge. Par crainte de la pluie, j’ai laissé Paul-Jean Toulet à la maison et emporté Ravel de Jean Echenoz, trouvé dans la boîte à livres de Binic, qui entre dans ma poche. Avec Echenoz, au moins on est sûr que c’est bien écrit.
Evidemment, le beau temps ne dure pas. Un gros nuage noir venu du côté terre se vide soudain. Et puis ça passe de nouveau au ciel bleu, ce qui me permet d’aller faire un tour au bout du Port du Portrieux.
Je déjeune dans le Port d’Armor, cette fois au Victoria, qui a un menu du jour le samedi : croque raclette, travers de porc breton au curry et tarte aux pommes (vingt et un euro quatre-vingt-dix). Je suis à une table en hauteur avec vue sur le port de pêche. A ma gauche, le seul jeune couple de toute la salle, qui n’aime pas la petite verrine de bienvenue thon avocat et commande des pizzas. Lui en mange la moitié, elle à peine un quart, le restant sera pour des boîtes à emporter. A un moment, elle pique la petite lampe de la table d’à côté pour l’allumer sur la leur. C’est romantique.
Il souffle à nouveau un fort vent quand je vais à L’Ecume pour boire le café. Un vieux couple qui était déjà là hier fait de même. Le serveur ne cache pas qu’il s’ennuie.
Amy n’a pas dit son dernier mot. C’est face aux bourrasques que je rejoins la Villa des Marronniers. Avec tout ça (comme on dit), n’arrivant pas à me connecter à Effe Bé avec mon téléphone, je ne sais pas où en est Marie-Jo dans ses 10 000 km à pied. Elle était à Lannion quand je suis arrivé à Saint-Quay. Elle doit être loin maintenant. Nos chemins ne se seront pas croisés.
Une très jolie vendeuse à la natte bien faite me vend un pain au chocolat à la boulangerie d’en-dessous, sans doute une étudiante engagée pour les ouiquennedes. Je le mange au Quay des Brunes où l’exubérante Lisa est absente. Quatre gars d’ici animent l’endroit avec leur accent pittoresque. En arrivant l’un me sert la main. « J’ai dit bonjour à l’un, je dis bonjour à l’autre. » « Demain, on va au cochon, on a les caméras, on les voit, ils sont douze. » (Comprendre : à la chasse au sanglier).
Le temps est bien meilleur qu’attendu quand je sors. Amy a tracé sa route et un magnifique ciel bleu m’invite à ma coutumière marche du sentier du littoral dont le terme est la terrasse du Poisson Rouge. Par crainte de la pluie, j’ai laissé Paul-Jean Toulet à la maison et emporté Ravel de Jean Echenoz, trouvé dans la boîte à livres de Binic, qui entre dans ma poche. Avec Echenoz, au moins on est sûr que c’est bien écrit.
Evidemment, le beau temps ne dure pas. Un gros nuage noir venu du côté terre se vide soudain. Et puis ça passe de nouveau au ciel bleu, ce qui me permet d’aller faire un tour au bout du Port du Portrieux.
Je déjeune dans le Port d’Armor, cette fois au Victoria, qui a un menu du jour le samedi : croque raclette, travers de porc breton au curry et tarte aux pommes (vingt et un euro quatre-vingt-dix). Je suis à une table en hauteur avec vue sur le port de pêche. A ma gauche, le seul jeune couple de toute la salle, qui n’aime pas la petite verrine de bienvenue thon avocat et commande des pizzas. Lui en mange la moitié, elle à peine un quart, le restant sera pour des boîtes à emporter. A un moment, elle pique la petite lampe de la table d’à côté pour l’allumer sur la leur. C’est romantique.
Il souffle à nouveau un fort vent quand je vais à L’Ecume pour boire le café. Un vieux couple qui était déjà là hier fait de même. Le serveur ne cache pas qu’il s’ennuie.
Amy n’a pas dit son dernier mot. C’est face aux bourrasques que je rejoins la Villa des Marronniers. Avec tout ça (comme on dit), n’arrivant pas à me connecter à Effe Bé avec mon téléphone, je ne sais pas où en est Marie-Jo dans ses 10 000 km à pied. Elle était à Lannion quand je suis arrivé à Saint-Quay. Elle doit être loin maintenant. Nos chemins ne se seront pas croisés.