Tiens, v’là la pluie (comme disait Boby). J’enfile le vêtement ad hoc et, avec mon pain au chocolat de la Boulangerie du Soleil, marche rue Alphonse-Karr puis cours Jean-Bart jusqu’au Café Kro dont la véranda n’est pas encore inondée.
En attendant que le temps s’améliore, tandis que le marché dominical s’installe, Balzac m’est d’un grand secours. Trois commerçantes ambulantes venues boire un café parlent d’un restaurant dont les serveuses portent des tenues affriolantes et où on vous sert la paella dans des pelles de chantier. Hier j’ai consulté M. Roux, le successeur de Dupuytren (hélas !...) et il m’a fortement conseillé le voyage à pied comme le seul moyen de faire cesser la disposition à l’inflammation qu’a mon organe cérébral. écrit Balzac à Madame Hanska le vendredi neuf février mil huit cent quarante-quatre.
Vers neuf heures, la pluie cesse. Je saisis l’occasion pour faire un vrai tour du Vieux-Port, que se partagent les pêcheurs, les promène-touristes et les riches aux bateaux comme on en voit des masses à Cannes et Saint-Tropez. Un petit Marché des Pêcheurs s’y tient, peu de poissons, peu de clientèle.
Je réserve une table aux Sablettes où ce dimanche, c’est couscous royal, puis je marche entre la plage des Sablettes et le marché jusqu’à atteindre Au Coq Hardi pour un café en terrasse. Près de moi, trois gars du pays ont leur petite idée sur le prochain Pape : « Ils en ont soupé, les cathos, d’avoir un Pape de gauche, ils vont nommer un Pape de droite. » A onze heures, je demande un verre de sangria à la jeune serveuse (deux euros quatre-vingts, avec une coupelle de cacahouètes). A côté de moi, on lit Var Matin « Mobilisation citoyenne pour nettoyer le Sud ».
Ça carillonne fort à la Basilique quand, à midi, je m’installe en terrasse couverte aux Sablettes où les parasols de la plage privée sont fermés. Le couscous royal est à vingt euros. Il les vaut. Je ne suis pas déçu de mon choix. Contrairement à mes voisins qui se plaignent de leurs plats, assiette de la mer et pizza. Au moment de payer, ils disent que c’était très bien.
Le ciel reste gris, mais la pluie c’est terminé. Une table est pour moi sous la véranda ouverte du Coq Hardi où je retrouve Balzac et ses problèmes.
*
Un client du Coq Hardi au serveur qui lui apporte un verre d’eau :
-Merci, la jeune fille avait oublié.
Le serveur :
-Mais non, elle me l’a dit, vous n’allez pas l’incriminer.
(Sauvons les mots qui risquent de disparaître.)
*
Alphonse Karr est la célébrité locale de Saint-Raphaël. Une rue, un collège et même le cimetière où il est enterré portent son nom. Un nom croisé dans les lettres de Balzac à Madame Hanska. Un auteur oublié, ses livres ne sont pas réédités, à juste titre pour ce que j’en sais.
Sa biographie en revanche ne manque pas d’intérêt, comme je l’ai découvert en la lisant sur Ouiquipédia. Une vie pleine de rebondissements. L’un des épisodes se déroule à Sainte-Adresse.
En attendant que le temps s’améliore, tandis que le marché dominical s’installe, Balzac m’est d’un grand secours. Trois commerçantes ambulantes venues boire un café parlent d’un restaurant dont les serveuses portent des tenues affriolantes et où on vous sert la paella dans des pelles de chantier. Hier j’ai consulté M. Roux, le successeur de Dupuytren (hélas !...) et il m’a fortement conseillé le voyage à pied comme le seul moyen de faire cesser la disposition à l’inflammation qu’a mon organe cérébral. écrit Balzac à Madame Hanska le vendredi neuf février mil huit cent quarante-quatre.
Vers neuf heures, la pluie cesse. Je saisis l’occasion pour faire un vrai tour du Vieux-Port, que se partagent les pêcheurs, les promène-touristes et les riches aux bateaux comme on en voit des masses à Cannes et Saint-Tropez. Un petit Marché des Pêcheurs s’y tient, peu de poissons, peu de clientèle.
Je réserve une table aux Sablettes où ce dimanche, c’est couscous royal, puis je marche entre la plage des Sablettes et le marché jusqu’à atteindre Au Coq Hardi pour un café en terrasse. Près de moi, trois gars du pays ont leur petite idée sur le prochain Pape : « Ils en ont soupé, les cathos, d’avoir un Pape de gauche, ils vont nommer un Pape de droite. » A onze heures, je demande un verre de sangria à la jeune serveuse (deux euros quatre-vingts, avec une coupelle de cacahouètes). A côté de moi, on lit Var Matin « Mobilisation citoyenne pour nettoyer le Sud ».
Ça carillonne fort à la Basilique quand, à midi, je m’installe en terrasse couverte aux Sablettes où les parasols de la plage privée sont fermés. Le couscous royal est à vingt euros. Il les vaut. Je ne suis pas déçu de mon choix. Contrairement à mes voisins qui se plaignent de leurs plats, assiette de la mer et pizza. Au moment de payer, ils disent que c’était très bien.
Le ciel reste gris, mais la pluie c’est terminé. Une table est pour moi sous la véranda ouverte du Coq Hardi où je retrouve Balzac et ses problèmes.
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Un client du Coq Hardi au serveur qui lui apporte un verre d’eau :
-Merci, la jeune fille avait oublié.
Le serveur :
-Mais non, elle me l’a dit, vous n’allez pas l’incriminer.
(Sauvons les mots qui risquent de disparaître.)
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Alphonse Karr est la célébrité locale de Saint-Raphaël. Une rue, un collège et même le cimetière où il est enterré portent son nom. Un nom croisé dans les lettres de Balzac à Madame Hanska. Un auteur oublié, ses livres ne sont pas réédités, à juste titre pour ce que j’en sais.
Sa biographie en revanche ne manque pas d’intérêt, comme je l’ai découvert en la lisant sur Ouiquipédia. Une vie pleine de rebondissements. L’un des épisodes se déroule à Sainte-Adresse.