Sous la halle des Emmurées

26 septembre 2014


De retour sur la place des Emmurées ce jeudi matin pour le marché aux livres et à la brocante de la rive gauche, après le remplacement du parquigne en silo par une halle en forme de vague partiellement translucide, je retrouve les habituel(le)s marchand(e)s rejoint(e)s par celles et ceux qu’on ne voyait plus que rive droite au Clos Saint-Marc. Chacun(e) a davantage de place qu’il ne lui en faut. Comme il fait beau, la marchandise est bien éclairée, parmi laquelle ne se trouve aucun livre pour moi.
Tout n’est pas parfait cependant. L’un des bouquinistes se demande s’il n’aurait pas dû venir avec un parapluie. Des gouttes de condensation choient de la toiture et tombent sur ses livres, ce qui est fort dommageable à ceux qui n’ont pas une couverture pelliculée.
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Mardi dernier, c’était le retour des marchands de fruits et légumes et d’objets divers, plus nombreux. Certains n’avaient pas place sous la halle. Quand il pleuvra, ils auront droit à la drache.
Pourquoi cette halle n’a-t-elle pas été prévue plus longue, c’est un mystère. Il est peut-être nécessaire que quelques marchands passent par une période de bizutage avant de trouver place à l’abri, quand un autre l’abandonnera.
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La dure vie des commerçantes rouennaises.
Une boutiquière à une autre, rue Ganterie : « Maintenant, on ne peut plus avoir et la moto et la voiture, c’est l’une ou l’autre. »
Une restauratrice à une autre, rue du Père Adam : « Pour ma prochaine affaire, je ne prendrai pas d’employés, c’est trop de problèmes. Je ferai appel à des extras. »