Trois fois chez Book-Off et une expo chez Templon (un)

14 février 2020


Pire que la bétaillère de la semaine dernière, c’est un train à étage aux sièges colorés qui se présente au lieu d’un train Corail ce mercredi matin à sept heures cinquante-six. Il a une particularité : toutes ses toilettes sont fermées. Le jeune homme assis derrière moi à hauteur de l’une d’elles passe son temps à l’expliquer à qui a envie. Il conseille d’aller voir le contrôleur pour qu’il les débloque. Or celui-ci est introuvable, peut-être inexistant.
Arrivé à Saint-Lazare, je monte dans le Corail garé sur le quai voisin et utilise les siennes puis je rejoins Ledru-Rollin en métro où j’arrive cinq minutes avant l’ouverture du Book-Off de la rue du Faubourg Saint-Antoine. Sur le mur de celui-ci une plaque commémorative en papier a été collée par l’Union des Etudiants Juifs de France. Elle indique qu’à cette adresse vivait Berthe Tiszow, âgée de huit ans quand elle fut victime de la barbarie nazie.
Après m’être tenu à l’écart de nombreux tousseurs (l’air de ce BéO ne serait-il pas coronavicié ?) et avoir dépensé quelques euros, je rejoins Beaubourg à pied.
Un peu avant midi, j’entre chez Templon afin d’y voir On the water’s edge, l’exposition photographique de James Casebere, né en mil neuf cent cinquante-trois dans le Michigan et vivant présentement à New York,  Il y présente d’irréels bâtiments sur pilotis de couleurs vives, comme autant de refuges potentiels face au dérèglement climatique.
Sans la présence d’un duo de femmes du style institutrices en retraite commentant bêtement ce qu’elles voient (« C’est bien ici : c’est gratuit et on a du recul » «  Ah moi j’accroche beaucoup avec celle-là »), ce moment serait agréable.
New New étant fermé pour vacances de nouvel an lunaire, je me rabats sur un autre restaurant chinois à volonté, rue de la Verrerie, dans lequel il faut réchauffer son assiette au micro onde. J’en ignore le nom bien que l’ayant fréquenté plusieurs fois le soir quand j’étais bien accompagné. Cette époque où je n’étais pas seul à la Saint-Valentin commence à me sembler lointaine.