Trois vide greniers : Val-de-Reuil, Saint-Etienne-du-Rouvray, Léry

9 juin 2015


Le beau temps aidant, je persiste à me lever très tôt afin de me rendre dans les vide greniers de l’Eure et de la Seine-Maritime.
Samedi, je suis à Val-de-Reuil où le vaste déballage est opérationnel dès six heures trente puis à Saint-Etienne-du-Rouvray où rien n’est prêt à sept heures trente. Leur point commun, c’est que je n’y trouve rien. A mon retour à Rouen, je dérange un couple enivré se tripotant sur le seuil de ma porte.
Dimanche, je suis à Léry où j’achète quelques livres que je revendrai pour me dédommager de mes frais d’essence du ouiquennede. Le prochain me consolera puisqu’il sera parisien, l’un des meilleurs de l’année question vide greniers.
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Le Métropole, la brasserie de Rouen où le café en terrasse est à un euro soixante-dix, peut-être en l’honneur de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre qui ont droit à une plaque rappelant qu’ils se donnaient rendez-vous ici. Les toilettes doivent être les mêmes, le robinet du minuscule lavabo encastré dans le mur a lavé des mains plus illustres que les miennes.
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Au Son du Cor, le café en terrasse est à un euro quarante et lorsque j’oublie le carnet et le stylo me servant à prendre des notes pendant ma réjouissante lecture du Journal d’Andy Warhol, on m’en offre du plus beau jaune siglés Ricard, Andy les aurait adorés.
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Mediapart publie une enquête décrivant les ressorts de la Fabiusie, ce territoire recoupant la métropole de Rouen et l’excroissance de Val-de-Reuil. On y explique comment, dans le système mis en place par Laurent le Fabuleux, les élus sont les employés d’eux-mêmes.
Cet exercice de journalisme est une humiliation pour la presse locale.