Un jeudi aux abris

25 mars 2023


Ce jeudi vers quatorze heures alors que je veux rejoindre Le Socrate pour mon café lecture, j’apprends que ça chauffe dans les rues de Rouen. Une partie des manifestants que j’ai entendus passer rue de la Rép en fin de matinée se retrouve face à la Police après avoir quitté l’itinéraire officiel.
Je ne suis plus à un âge où on peut soudain se trouver face à une foule qui déboule poursuivie par les Céhéresses sans craindre pour son intégrité, plus à un âge où lorsqu’on tombe on se relève sans dégât. Je reste donc aux abris, apprenant plus tard dans l’après-midi que c’est le bazar un peu partout en France et que précisément à Rouen une manifestante a eu le pouce arraché par une grenade de désencerclement.
Macron avec son Quarante-Neuf Trois et ses déclarations méprisantes de la mi-journée mercredi a mis le feu aux poudres (comme on dit). Tout ça pour une loi qui ne résoudra rien. Lui qui ne cesse de répéter « Il faut prendre son risque » n’a pas voulu courir celui d’être perdant lors d’un vote à l’Assemblée. Prendre son risque oui, seulement quand on en sûr de gagner.
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A partir de dimanche, il devait recevoir Charles le Troisième, Roi d’Angleterre, à Versailles (le bon duo au bon endroit). Le lendemain, Sa Majesté devait prendre un Tégévé pour Bordeaux. Qui, chez les cheminots ou autres, n’aurait pas songé à le bloquer ? La visite est reportée.
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Sur une échelle de un à dix, mon rejet de Macron variait selon les périodes entre six et huit. Maintenant, il est à dix. Définitivement je pense.