Un petit quart d’heure chez l’ophtalmologue

16 janvier 2018


Huit heures vingt-cinq, c’est l’heure de mon retour à la maison ce lundi matin après ma visite annuelle chez l’ophtalmologue dont le cabinet est à cinq minutes à pied. J’ai en main l’ordonnance pour les gouttes qui sont censées prévenir le risque de glaucome. S’agissant de la tension mesurée par l’envoi d’un jet d’air comprimé dans chaque œil, c’est plutôt mieux que l’année dernière, m’a-t-elle dit évasivement. Je ne lui ai pas demandé de précision. Pas envie d’en savoir plus sur quelque chose que je ne peux maîtriser.
Si je suis rentré si tôt, c’est que je n’ai pas eu à subir l’examen de champ visuel qui se passait ordinairement à droite au fond du couloir sous la responsabilité de la secrétaire. L’antique machine destinée à vérifier ma capacité à déceler les petites lumières en haut, en bas, à gauche, à droite, sans oublier les diagonales, doit être hors d’usage et trop chère à remplacer.
Cela me vaut une deuxième ordonnance pour aller subir à la Clinique Mathilde cette épreuve qui met à mal ma capacité de ne pas laisser errer mon esprit, mes bonnes réponses devant plus au hasard qu’à mes aptitudes visuelles, j’en ai peur.
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Lemaire et son lait. Une trentaine de bébés malades en France et un en Espagne, des dizaines de milliers d’autres ayant bu le même lait contaminé de chez Lactalis sans le moindre souci de santé. Il en fait du bruit Bruno Lemaire (Ministre de l’Economie) pour cet événement sans gravité. Je le soupçonne de faire son beurre. Longue conservation (jusqu’à la prochaine Présidentielle).
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Morin et sa monnaie. Notre Duc de Normandie est occupé à créer son viking ou drakkar avec lequel il sera loisible de payer dans toute la province. Achetez normand, consommez normand, on connaît la chanson. Quatre cent mille euros sont dépensés à cette fin nombriliste.
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Cette fille a du courage. écrivais-je de Tristane Banon le vingt et un septembre deux mille onze après l’avoir regardée sur Canal Plus évoquer l’agression sexuelle dont elle avait été victime de la part de Dominique Strauss-Kahn.
«Qu’est-ce que j’aurais aimé, moi, en 2011, qu’il y ait des hashtags #MeToo en soutien ! Et elles étaient là, toutes ces femmes. La preuve, c’est qu’elles sont là aujourd’hui.» déclare-t-elle au Figaro.