Une journée parisienne un peu chaotique

19 août 2016


Avant le Paris Rouen en trois heures, ma journée parisienne est marquée par une chaleur que j’ai du mal à supporter et un gros ratage : aller à pied de la rue de Charonne, après un excellent rôti de porc aux ananas accompagné d’une épaisse purée mangés à l’intérieur de Chez Céleste pour cause de réfection de l’enrobé (comme toujours ce sont des hommes à peau noire qui manipulent le goudron, ceux à peau blanche organisent), jusqu’au boulevard de Sébastopol dans l’espoir que la Bouquinerie du Centre solde avant sa fermeture, laquelle m’avait été annoncée par le caissier à une date incertaine mais sans doute début septembre, et arrivé sur place, épuisé, découvrir qu’aucun livre n’est bradé.
Sur la vitrine, l’affiche « à louer » est toujours là mais rien à l’intérieur du magasin, où il fait une chaleur à crever, ne montre l’imminence d’une fermeture, il y a même une table « nouvel arrivage ».
Dépité, je me réfugie chez Book-Off où l’air est conditionné et les soldes permanents.
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Rue de Rivoli,  une jeune femme au téléphone :
-Je reçois de lui que des coups de téléphone qui me font chialer. Je lui ai dit : y faut que tu me dises. Y m’a dit : je sais pas, je sais pas, je sais pas.
(L’Amour)
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Même rue, un peu plus loin, un mendiant dont le gobelet est accroché au bout d’une canne à pêche.
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Je ne peux passer dans cette rue sans songer aux rudes rêves au lit de Boby.
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Un quinquagénaire qui tourne les pages de son téléphone comme s’il s’agissait de celles d’un livre et appuie sur les touches de l’écran comme s’il s’agissait de touches de clavier.
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Rue d’Amsterdam, café L’Atlantique, une jeune femme à une autre :
-J’y ai dit : me touche pas, me touche pas. Bah quoi, qu’est-ce t’arrive ? qu’y me fait. Je fais : ça va, elle était bonne l’autre pétasse, la Stéphanie qui t’a envoyé quatre messages hier.
(L’Amour encore)