Vers la fin du Rêve de l’Escalier

27 décembre 2022


Au lendemain de Noël je comprends pourquoi depuis quelque temps le bouquiniste du Rêve de l’Escalier, d’une part, m’achetait des livres avec parcimonie et, d’autre part, en vendait un certain nombre avec des rabais. La bouquinerie va fermer en raison de la vente de ses murs, et rapidement. Je m’y pointe ce mardi peu après l’ouverture.
Le maître des lieux m’explique qu’il va fermer à la fin janvier puis réfléchir à la suite. Les livres sont désormais à moitié prix ou même moins. Tandis que je fouille dans les piles arrive un journaliste local qui vient aux nouvelles. Il n’a heureusement pas l’idée ou le désir de demander son avis au seul client que je suis. Un client qui repart avec Mémoires Poèmes et Lettres de Lacenaire (Albin Michel) et Dernières lettres d’amour Correspondance inédite avec le Comte Anatole de Montesquiou de Madame de Genlis (Grasset), les deux pour trois euros.
Je connais Le Rêve de l’Escalier depuis sa création par un sympathique couple, un jour parti du côté de Caen. Elle et lui se ressemblaient comme frère et sœur. In petto, je les appelais Sylvain et Sylvette.
Je me souviens qu’avant même l’ouverture, lui avait fait le trajet jusqu’à mon logis de Val-de-Reuil pour m’acheter des livres.
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La tête des touristes et autres promeneurs ce lundi matin quand ils découvrent les employés municipaux en train de démanteler le Marché de Noël. Quoi c’est déjà fini les Fêtes ? Pour ajouter à leur déconvenue : pas possible d’entrer dans la Cathédrale. Celle-ci, le premier jour de la semaine, n’ouvre qu’à quatorze heures.