A ce stade (variant devenu dominant des tics de langage)

16 février 2021


Et le Covid, où en est-on ? Eh bien, « à ce stade », comme disent désormais de façon généralisée journalistes et médecins de télévision, la situation s’améliore tout en s’aggravant.
Parmi les tics de langage, ce variant a pris le dessus sur « au jour d’aujourd’hui » et « à l’heure où on se parle », au point de les faire quasiment disparaître. Côté virus, on ne sait pas, « à ce stade », quel variant l’emportera, l’anglais, le sud-africain, le brésilien. Les deux derniers font plus peur que le premier.
Faudrait pouvoir vacciner vite fait et dans le monde entier mais on est bien trop nombreux. Personnellement, je me trouve dans la tranche d’âge pour laquelle rien n’est prévu « à ce stade ».
Les vieillards ont droit au bon vaccin. Les moins de soixante-cinq ans qui risquent peu de mourir auront bientôt l’incertain AstraZeneca. Les soixante-cinq à soixante-quinze ans n’ont droit à rien. Economiquement, ce n’est pas sans fondement. Il vaut mieux que meure du Covid un septuagénaire débutant à qui il faudrait encore payer une ou deux décennies de pension de retraite qu’un nonagénaire dont les années à venir se comptent sur les doigts d’une main.
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Des qui doivent en avoir plus que marre d’entendre ce tic de langage devenu dominant, ce sont les sportifs qui aimeraient bien y retourner, à ce stade.