Concert Avishai Cohen’s Jazz Free à l’Opéra de Rouen

29 mars 2017


Jamais entendu parler de cet Avishai Cohen qui est l’invité de Rouen Jazz Action ce dimanche à dix-huit heures à l’Opéra de Rouen où j’ai place au premier rang de la corbeille côté pair. J’apprends qu’à vingt-deux ans, il partit à l’aventure à New York. Il jouait dans des bars et parfois dans la rue jusqu’à ce qu’il se fasse remarquer par Chick Corea.
Michel Jules, président de l’association depuis quarante-cinq ans, dit son mot. Il indique que la formation Avishai Cohen’s Jazz Free est inédite et que les morceaux joués ce soir feront prochainement l’objet d’un enregistrement.
La jolie Yael Shapira commence seule avec son violoncelle acoustique augmenté par l’électronique. Elle est rejointe par Itamar Doari aux percussions et clochettes, par Elyasaf Bishari au oud et à la basse et par Avishai Cohen à la contrebasse et au clavier. Tous les quatre chantent.
Je suis vite conquis par cette musique grouveuse et par ce que chacun(e) fait de son instrument en solo ou en complicité. Le trio violoncelle oud contrebasse est particulièrement plaisant. Le répertoire est métissé, puisant parfois dans la musique libanaise ou dans la salsa. Avishai Cohen ne sait dire en français que. « Ça va ? ». Bien sûr que ça va. Pour le reste, il nous parle en anglais. Je comprends quand même qu’avec la musique on peut faire la paix avec n’importe qui. C’est un triomphe pour le quatuor dont je savoure les rappels. Lorsque Yael Shapira traverse la scène dans sa longue robe noire en emportant son violoncelle, on sait que c’est malheureusement fini.
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Quand j’ai appris que l’Opéra s’ouvrait au jazz, je n’ai pas sauté de joie. J’ai eu tort.
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« Jazz métisse », est-il écrit plusieurs fois sur le livret programme. Jazz métissé ou jazz métis ?