Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant le Journal d’Andy Warhol (sept)

1er février 2017


Suite des prélèvements effectués lors de ma lecture du Journal d’Andy Warhol (Grasset). Après Jean-Michel Basquiat, c’est Keith Haring qui entre dans la vie d’Andy fin mil neuf cent quatre-vingt-deux. L’année suivante, il croise un Français pas du tout à son avantage.
Chris nous avait invités à la galerie Shafrazi pour la clôture de l’exposition Keith Haring. C’est celui qui fait ces personnages dans toute la ville, des graffitis. Son petit ami est noir. Il y avait quatre cents gamins noirs là-bas, si mignons, si adorables. Comme dans les années 60, sauf qu’ils étaient noirs. (Samedi treize novembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Allé au Waldorf au machin du Bal des débutantes. (…) Un garçon blond aux cheveux bouclés m’a dit : « Vous avez fait quelques peintures pour mon grand-père. » Je lui ai demandé qui était son grand-père. Il a répondu  « Nelson Rockefeller. » (Mercredi vingt-deux décembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Keith Haring prend de l’importance. Il est venu du Japon à New York pour trois jours et ensuite Paris. Ces gosses vendent tout –l’expo de Jean-Michel Basquiat à Los Angeles a tout vendu. (Mercredi vingt trois mars mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Tout le monde appelait parce que le Village Voice a publié trois pages sur ma perruque. (Mardi douze avril mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Il y avait une réception à la statue de la Liberté, mais comme j’avais vu la publicité qui disait que j’y étais allé, j’ai pensé que c’était fait. (Mardi cinq juillet mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le plus drôle, c’est Benjamin qui l’a entendu. Quand ils ont montré mes portraits, un des photographes a dit : «  Comment Andy Warhol a-t-il pu descendre à un tel niveau de médiocrité ? » Et le photographe à qui il a dit cela a répondu : « Que veux-tu dire ? C’est sa médiocrité qui l’a rendu célèbre. » (Mardi six septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le type de Mitterrand a été horrible. Il a marché sur un des tableaux qui était par terre en prétendant qu’il croyait que c’était un tapis. Je sais qu’il savait que c’était un tableau. (Mercredi vingt-huit septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Je me suis réveillé avec des piqûres de puces. Ça m’a rendu fou. J’ai couru acheter des colliers antipuces pour mes chevilles. (Jeudi vingt-neuf septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
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« Le type de Mitterrand » est facilement identifiable car plus tôt dans son Journal Andy Warhol précise qu’il a été prisonnier politique quelque part en Amérique du Sud.
Ce jour-là, Régis Debray quitta la soirée en limousine, tout comme la rebelle du Nicaragua également présente.
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Régis Debray est un des trois doctrinaires que j’ai envie d’entarter à chaque fois que je les entends sur France Culture.
Les deux autres sont Philippe Sollers et Michel Onfray.
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Sa Suffisance Régis Debray
Sa Boursouflure Philippe Sollers
Son Insuffisance Michel Onfray