Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Le jour des septante-trois ans

17 février 2024


Un jour comme un autre, celui de mon soixante-treizième anniversaire. Que je préfère qualifier de septante-troisième. Il est dangereux quand on est septuagénaire de se croire encore sexagénaire.
Cela faisait déjà un moment que je me sentais avoir soixante-treize ans. Peut-être parce que je préfère les années où mon âge est impair.
Serait-ce parce que je suis né une année impaire ? Ou alors parce que, je ne sais pourquoi, je me dis que je risque plus de mourir une année d’âge pair. En attendant cette échéance, il s’agit de continuer à vivre au mieux tant qu’on le peut.
Me le rappelle, si c’était nécessaire, la mort brutale dimanche dernier d’un Rouennais de cinquante-huit ans. A chaque rencontre, nous nous bonjourions. Sans que je sache vraiment pourquoi, ne l’ayant croisé sans lui parler que dans quelques manifestations et au vide grenier de la Rougemare une année où il vendait. Je savais quand même qu’il était membre des Ecologistes et conseiller municipal. Une crise cardiaque, m’a appris la presse locale en ligne. Il devait pourtant avoir une meilleure hygiène de vie que moi, vu ses engagements. Dimanche dernier, je l’ai reconnu à sa photo et ai appris son nom : Christophe Duboc.
                                                                      *
Il y a comme ça plusieurs personnes, hommes et femmes, avec qui j’échange un bonjour quand nous nous croisons. Pour la plupart, je ne sais pas qui eux et elles sont, ni d’où je les connais, ni ce qu’ils savent de moi. Cela fait des années que ça dure. Parfois un ou une disparaît ; mort ou déménagement ?
                                                                       *
Alexeï Navalny tué par cette ordure de Poutine le jour de mon soixante-treizième anniversaire. C’est le premier triste évènement de ma nouvelle année. J’en crains d’autres, le succès des extrêmes-droites aux Européennes, la réélection de Trump, la défaite de l’Ukraine, l’aggravation du dérèglement climatique, etc.