Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Une belle ordure : Pierre de Coubertin

8 août 2023


Un article du Parisien ce mardi matin montre à quel point les futurs Jeux Olympiques sont nuisibles côté locations de chambres d’hôtel ou de logements privés. Les prix de celles-ci explosent pour deux mille vingt-quatre durant la période des compétitions, à Paris comme dans les villes de province concernées.
Il serait temps que les journaux publient à nouveau les horreurs sorties de la bouche de Pierre de Coubertin. Florilège :
« La première caractéristique de l'olympisme est d'être une religion. En ciselant son corps par l'exercice, l'athlète antique honorait les dieux. L'athlète moderne fait de même : il exalte sa race, sa patrie et son drapeau. »
« Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. »
« À la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »
« Les olympiades femelles, inintéressantes, inesthétiques et incorrectes »
« Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs. »
Avant de mourir, en mil neuf cent trente-sept, ce triste personnage s’enthousiasma pour les jeux hitlériens de Berlin : « La onzième olympiade s'accomplit sur un plan magnifique. J'ai l'impression que toute l'Allemagne, depuis son chef jusqu'au plus humble de ses écoliers, souhaite ardemment que la célébration de 1936 soit une des plus belles. Dès aujourd'hui, je veux remercier le gouvernement allemand pour la préparation de la onzième olympiade. » (Hitler soutenait la demande de prix Nobel pour Pierre de Coubertin).
                                                             *
C’est à ces Jeux nazis que l’on doit le rituel de la flamme : torche allumée par le soleil, prêtresses néopaïennes et parcours symbolique, lequel était absent des Jeux antiques, comme des premiers Jeux modernes, une invention de l'officier allemand Carl Diem.
Un rituel fasciste pour lequel l’an prochain de nombreux départements français (dont la Seine-Maritime) débourseront une somme colossale (honneur aux quelques-uns ayant refusé).
                                                             *
Oui mais alors, son « L’important, c’est de participer » » ? Cet adage n’est du baron mais de l’évêque de Pennsylvanie.
Il prononça cette phrase dans son homélie lors des premiers Jeux Olympiques de Londres.
                                                             *
Le Lycée de Bolbec porte le nom de Pierre de Coubertin. Il en est d’autres. Et des Collèges. Et des Ecoles.
Les débaptiseurs d’établissements scolaires ne semblent pas s’en émouvoir.