Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En attendant les Municipales rouennaises

12 décembre 2025


Sans l’avoir demandé, mais sans rien faire pour l’empêcher, je vois apparaître dans mon fil d’actualité du réseau social Effe Bé les vidéos de propagande des trois principaux candidats à la Mairie de Rouen.
Celles du Maire actuel, Nicolas Mayer-Rossignol, Socialiste, satisfait de ses réalisations qu’il présente dans les lieux où cela se passe.
Celles de son Adjoint et néanmoins concurrent, Jean-Michel Bérégovoy, Ecologiste, qui pourrait faire un tutoriel « Comment nouer ton écharpe comme la mienne » (pas la tricolore mais celle qu’il porte autour du cou). L’air content de lui, il explique que lui aussi est pour quelque chose dans les réalisations municipales de ces dernières années mais qu’avec lui aux manettes ce serait mieux. Néanmoins, il n’annonce pas, comme la fois précédente, qu’il va « prendre la Mairie ». Il sait très bien qu’il va encore une fois arriver derrière Mayer-Rossignol et que, conséquemment, il devra encore une fois se mettre à sa remorque et retrouver un poste d’Adjoint (si toutefois le Maire actuel est réélu).
Celles de la Centriste Marine Caron qui a réussi à unir la Droite locale et porte bien le manteau rouge. Elle aussi fait le tour de la ville. Notamment, pour montrer où les choses ne vont pas bien. C’est ainsi que récemment elle est passée dans la rue du Petit-Mouton salie par les graffitis. Elle en a profité pour saluer naïvement Simone de Beauvoir : « Vous saviez qu’elle a vécu à Rouen ? Dans une magnifique maison à pan de bois, cachée dans la rue du Petit-Mouton. » Dès le premier commentaire, elle a été déniaisée par un nommé Guillaume Bestaux :
« En fait c'était un endroit assez sordide...
Dans La Force de l'âge, Simone de Beauvoir en parle et le décrit :
Je quittai l’hôtel La Rochefoucauld pour emménager à l’hôtel du Petit-Mouton, que m’avait indiqué Olga : ses camarades polonais y avaient logé autrefois, et elle le trouvait charmant. Il me séduisit moi aussi ; c’était dans une venelle, qui donnait sur la rue de la République, une vieille maison de style normand, haute de trois étages, avec des poutres apparentes et une quantité de petits carreaux ; elle se divisait en deux ailes, séparées par la loge où vivait la patronne, qui avaient chacune sa porte, son escalier. À droite se trouvaient les chambres de passe, à gauche logeaient des pensionnaires, pour la plupart de jeunes couples, si bien que la nuit les couloirs s’emplissaient de soupirs. J’habitais à côté d’un adjudant qui chaque soir battait sa femme avant de lui faire l’amour. Mes fauteuils et ma table boitaient, mais j’aimais la gaieté, un peu crasseuse, du couvre-lit, du papier de mur, des rideaux. (…). La patronne, une grosse maquerelle à la tête hérissées de frisons, portait des bas de coton rose. Marco ayant été nommé à Rouen s’installa au Petit-Mouton, dans l’aile la plus bordelière. Il étourdissait la patronne d’énormes compliments pour le plaisir de la voir minauder… »
                                                                     *
Un qui connaissait mieux l’histoire de Rouen que Marine Caron, c’est Guy Pessiot qui vient de mourir à l’âge de soixante-seize ans. Ancien Adjoint au Patrimoine de Valérie Fourneyron, ancienne Maire socialiste, ancienne Ministre socialiste, il faisait figure d’historien local et fut, entre autres, le créateur du guide rouennais Le P’tit Normand dont les premières éditions m’ont été fort utiles lorsque je vivais dans le département de l’Eure. Ce guide n’était pas soumis au diktat des publicités qu’il contenait contrairement à son concurrent national Le Petit Futé.