Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant Lettres à sa femme du Marquis de Sade

18 août 2022


Une de mes lectures brestoises : Lettres à sa femme de Donatien Alphonse François de Sade. De la lettre confession datée du vingt février mil sept cent quatre-vingt-un (le Marquis emprisonné l’appelle « Ma grande lettre »), j’extrais ce passage qui me fait sourire :
… je me suis adressé à Lyon à une maquerelle très en titre, et le lui ai dit : Je veux emmener chez moi trois ou quatre servantes, je les veux jeunes et jolies ; fournissez-les-moi comme cela. Cette maquerelle, qui était Nanon (…) me promet ces filles et me les donne. Je les emmène ; je m’en sers. Au bout de six mois, des parents viennent redemander ces filles, assurant qu’elles sont leurs enfants. Je les rends ; et tout d’un coup voilà contre moi un procès de rapt et de viol ! Mais voilà la plus grande des injustices. (…)
Trois autres filles, d’âge et d’état à ne pas être redemandées par leurs parents, ont habité ou avant ou après, également quelques semaines, le château de La Coste.
Autre moment réjouissant, cette formule tirée d’une missive de début novembre mil sept cent quatre-vingt-trois :
Ce n’est point ma façon de penser qui a fait mon malheur, c’est celle des autres.