Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Le Songe d’une nuit d’été par la Compagnie Catherine Delattres à l’aître Saint-Maclou

11 juillet 2016


Une belle nuit d’été ce samedi promet Météo France, ce pourquoi vendredi je réserve une place pour Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare donné par la Compagnie Catherine Delattres en plein air à l’aître Saint-Maclou.
Je suis l’un des premiers à attendre l’ouverture de la lourde porte en bois. Deux femmes de mon âge discutent avec une autre d’un séjour à Florence fait avec Terre d’Aventure. Quelle aventure en effet. Je règle mes seize euros et vais m’asseoir au milieu du troisième rang. En avant spectacle, c’est pendant trois quarts d’heure la traversée du beau jardin intérieur du lieu par les arrivants. La plupart sont âgés, comme toujours au théâtre..
Les derniers arrivés ont droit à un coussin pour poser leurs fesses sur les marches. Catherine Delattres photographie son public avec un petit appareil puis c’est parti pour deux heures de plaisir, comme toujours avec les pièces montées par cette femme discrète.
Nous sommes à Athènes où Thésée et Hippolyta, la reine des Amazones, s’apprêtent à fêter leur mariage. Deux amoureux, Hermia et Lysandre, saisissent l’occasion pour s’enfuir afin échapper aux volontés du père de la jeune fille qui veut la marier avec Démétrius. Les voici en forêt, lieu peuplé par les fées et les elfes sur lesquels règnent Obéron et Titania. Ceux-ci vont manipuler la vie amoureuse des deux fugueurs ainsi que celle d’un des comédiens amateurs ayant choisi cet endroit reculé pour répéter une pièce de théâtre en vue du mariage de Thésée et Hipollyta.
Aimant les mises en abyme, je suis servi avec cette pièce de Shakespeare très bien jouée par Julie Mouchel, Julie Bouriche, Taya Skorokhodova, Bernard Cherboeuf, Frédéric Cherboeuf, Jean-François Levistre, Nicolas Dégremont, Florent Houdu, Damien Avice et Emmanuel Gil, la plupart tenant plusieurs rôles, dont certains très physiques.
C’est souvent drôle et franchement désopilant à la fin lorsque la troupe d’amateurs présente son spectacle à Thésée et Hippolyta devenus spectateurs assis parmi nous. Ma voisine de droite n’aime pas ce moment de rigolade. Déjà tout à l’heure elle a failli avoir un malaise lors de l’emploi d’un fumigène pour matérialiser le brouillard. Pour la transformer en femme séduisante, il faudrait plus d’un elfe ou d’une fée.
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Julie Mouchel ne fait pas que comédienne talentueuse, c’est aussi la chanteuse de Presque l’Amour vue et ouïe jeudi dernier devant le Son du Cor.
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L’aître Saint-Maclou risque de se transformer par la volonté de Frédéric Sanchez, Chef de la Matmutropole, Socialiste, en centre commercial pour artisans. Les arbres qui symbolisaient la forêt ce samedi soir seraient menacés d’abattage (comme ceux de la presqu’île de Waddington). Une pétition circule contre ce projet, malheureusement écrite par un illuminé, je n’ai donc pu la signer.