Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Quelques considérations consécutives à la mort de France Gall

9 janvier 2018


Nouvelle du dimanche : la mort de France Gall suite à la récidive de son cancer du sein. C’est un autre petit morceau des années Soixante, celles pendant lesquelles je fus enfant et adolescent, qui disparaît.
Bien sûr, cette chanteuse eut une carrière postérieure, dans les années Quatre-Vingt, au temps du Mythe Errant, quand Michel Berger écrivit pour elle les chansons consensuelles qui sont dans toutes les têtes, mais la seule France Gall qui m’intéresse est celle du début, celle qui notamment chantait Gainsbourg. Sans toujours comprendre les paroles, dira-t-elle plus tard.
France Gall avait dix-neuf ans quand elle enregistra Les Sucettes. Elle était depuis l’âge de dix-sept ans avec Claude François dont la réputation d’érotomane n’est pas à faire, mais je pense qu’elle disait vrai. Moi-même, qui avais quinze ans, je n’y voyais pas malice. Globalement, cette chansonnette, qui passait à toute heure à la radio, n’était entendue qu’au premier degré en ce temps-là, tout comme le fut auparavant (mil neuf cent soixante-deux) celle de Sœur Sourire Dominique (nique nique).
Aujourd’hui, Les Sucettes est une aubaine pour les adeptes du Nouvel Ordre Moral. Elle leur est argument pour condamner l’époque. La Petite que chanta France Gall en duo avec Maurice Biraud les excite pareillement. Cette chansonnette, dont les paroles sont de son père, date de mil neuf cent soixante-huit. France Gall avait vingt et un ans mais pas le pouvoir de la refuser, dira-t-elle plus tard.
En revanche, c’est elle qui, au creux de la vague, alla rechercher l’horrible Serge Gainsbourg afin qu’il lui écrive la non moins louche Les Petits Ballons. C’était en mil neuf cent soixante-douze, France Gall avait vingt-cinq ans et en paraissait beaucoup moins. La manipulée devenue manipulatrice n’en tira pas le profit escompté.
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Bye bye France Gall, toi qui riais si bien dans Pauvre Lola de Gainsbourg (mil neuf cent soixante-quatre).
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À peine sorti de la nuit/Et tu parles sans rire/De mourir/Attends un peu/Ce n'est pas le moment/De partir (Attends ou va-t-en, texte et musique de Serge Gainsbourg)