Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Tribunal d’Instance et photo truquée

14 mars 2024


Il n’est jamais trop tôt pour bien faire. Ce mardi matin, protégé par mon parapluie, slalomant entre les barrières des trottoirs en travaux de la rue de Crosne, je marche jusqu’au Tribunal d’Instance.
Il s’agit pour moi de remplir le formulaire permettant à celui qui l‘a déjà fait la fois précédente, en deux mille dix-neuf, de voter à ma place le neuf juin prochain pour les Européennes. Cette aimable personne n’a pas hésité à me dire une nouvelle fois oui lorsque je l’ai contactée, m’envoyant dans la foulée son attestation d’inscription sur les listes électorales.
La porte d’entrée franchie, je me trouve face à un vigile à qui je donne la raison de ma présence. « La greffière en chef est là, me dit-il, je vais lui poser la question. » Elle vient me voir, me dit qu’elle va chercher l’imprimé nécessaire, revient avec, puis m’emmène dans la salle d’attente (sans que j’aie à passer par le portique détecteur de métaux, contrairement aux étrangers qui viennent là pour des papiers espérés). Je remplis ma demande sur la petite table en coin.
Le formulaire complété, je le remets à l’aimable Directrice des Services de Greffe Judiciaires. Elle va remplir le récépissé « à conserver par le demandeur », lui donne un coup de tampon et me le remet. Nous nous souhaitons mutuellement une bonne journée. Ce Tribunal d’Instance est un service public où l’on est encore accueilli de façon humaine (contrairement à la Mairie de Rouen).
De retour à la maison, j’écris que c’est fait à celui qui est devenu mon mandataire. Je lui donne le nom de la liste pour laquelle il votera à ma place. Un choix que je lui confirmerai la veille du vote.
L’imprimé que j’ai rempli au Tribunal va être transmis à la Mairie. Si mon mandataire est le même que la fois précédente, ce ne sera pas le cas de mon vote.
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En voici un qui m’écrit pour me demander comment je peux dire du mal de Macron alors qu’une photo me montre en train de coller une affiche de celui-ci. Il n’est pas né de la dernière pluie mais n’a pourtant pas su déceler le grossier montage (il y a un problème d’échelle entre moi et l’affiche Macron). Un montage fait à partir d’une photo prise lorsqu’il y a déjà longtemps je collais sur le socle de la statue de Corneille une image de moi-même faite au Centre Pompidou pendant l’exposition JR. Un montage dû à un bricoleur qui s’est assis un jour sur la flèche de la Cathédrale et n’en a plus bougé (au point que la pointe a fini par atteindre son cerveau).
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La seule affiche politique que j’ai collée, c’était, en mil neuf cent soixante-dix-neuf lors de la première Election Européenne, celle des Verts dont j’avais reçu la quantité nécessaire pour tout le département de l’Eure (c’est dire si on était nombreux à être écologistes dans ce temps-là). Cette affiche officielle, où figurait un soleil si je me souviens bien, devait être collée sur les panneaux électoraux. J’ai collé ce que j’ai pu, ne faisant que ça après l’école, sillonnant de nombreuses routes du département. Beaucoup me sont restées sur les bras.
La liste Europe Ecologie était menée par Solange Fernex, elle a fait moins de cinq pour cent, aucun(e) élu(e).