Ils sont une bonne dizaine dans le panier de la montgolfière qui passe au-dessus de mon logis Air Bibi puis au-dessus de la halte ferroviaire Saint-Joseph où j’attends ce mercredi le petit train Fluo de six heures vingt-neuf pour Colmar. Il faut se lever tôt pour voler en montgolfière, comme pour aller à Saint-Hippolyte, le car Fluo numéro Dix-Sept part à six heures quarante-cinq.
« Ça me va », me dit le chauffeur quand je lui montre mon billet de train. « Je vous arrêterai au premier arrêt, vous serez tout de suite dans le centre de Saint-Hipp. » Nous passons par Ostheim et son nid de cigognes, Guemar et sa jolie porte d’entrée de ville, Ribeauvillé, Bergheim, un détour par Rodern que je découvre et qui est fort beau, et c’est enfin Saint-Hippolyte.
Je descends donc à l’arrêt Parc Walter devant une chapelle. Je vais au hasard des rues dans ce village qui n’est pas le plus beau de la Route des Vins mais ne manque pas de charme. Je trouve sa maison bleue accrochée à la colline, passe près de l’église, cherche d’où photographier le Château du Haut-Koenigsbourg.
Ma solution est de traverser le parquigne privé de l’Hôtel Val-Vignes (quatre étoiles). J’arrive dans les vignes d’où l’on voit bien le haut château, lequel est partiellement en travaux. Je redescends par le même parquigne. Une pancarte flèche à gauche « Réception » et à droite « Communauté Marianiste ». Plus bas, un écriteau indique « Bolloré Salle Meyer 1er étage ». J’ai l’impression d’être en terrain ennemi. Deux cerisiers offrent leurs fruits dans ce parquigne mais je ne m’y risque pas.
Redescendu dans la rue principale, j’y trouve dans un virage à angle droit la boulangerie Au Virage des Pains. J’y achète un pain au chocolat (un euro quarante). Au bout de cette rue se trouve un panneau « Tour du Village ». Le chemin est prometteur, un étroit sentier à l’ombre près des vignes. Il passe au pied de la Tour des Cigognes (où aucune cigogne n’a fait son nid) et longe des vestiges du rempart. Assez vite il faudrait grimper dans les vignes au chaud soleil de neuf heures du matin. Je rebrousse. L’autre partie de ce Tour du Village commence bien elle aussi, le long d’un bassin où nagent deux cygnes qui viennent me voir (je les soupçonne d’être intéressés) mais ensuite c’est de la route au soleil et qui mène à l’Hôtel Val-Vignes où je n’ai pas envie de retourner.
Je retrouve mes amis les cygnes et sur un banc à l’ombre écris ce début de journée sur mon nouveau carnet aux couleurs pastel et à la tranche rose que j’ai acheté chez Normal à Colmar un matin où la porte automatique ne voulait pas s’ouvrir.
Comme je suis vite fatigué, me dis-je tandis que je peine à retourner au Parc Walter. J’y trouve un frais refuge sous les platanes. A cette hauteur souffle un petit vent frais. De là, je vois toute la plaine d’Alsace et au loin, dans la brume, les montagnes allemandes. J’ai l’occasion d’une longue lecture de Lettres à Madame Hanska dont je suis loin d’être à la fin bien que j’en saute à chaque page, trop de dettes, trop de plans sur la comète.
Peu de cars Fluo atteignent Saint-Hippolyte. Pour en revenir, le seul en première moitié d’après-midi démarre d’ici à douze heures cinquante. Cela aurait pu me permettre de déjeuner vite fait à la winstub qui est près de l’arrêt Parc Walter ou à défaut d’acheter de quoi manger à la supérette à côté. Oui mais les deux, qui doivent appartenir à la même personne, sont fermées le mercredi (je devine des enfants). Je dois retourner chez Au Virage des Pains où on ne fait guère de nourriture à emporter pour le déjeuner. J’achète le dernier pâté lorrain (on peut le manger froid, me dit la boulangère) et une mignonnette tarte aux framboises, le tout pour dix euros quarante.
Vers onze heures trente, je pique-nique sur le banc du Parc. Mon pâté lorrain est fort nourrissant et la petite tarte ronde délicieuse. Derrière la Salle des Fêtes est le très chic Hôtel Restaurant Winstub Le Parc et son bar Le Chambellan. J’y bois un café à trois euros en terrasse ombragée et aérée.
Je n’ai ensuite qu’à attendre le car de retour. Le chauffeur n’est pas le même qu’à l’aller. Il tique à la vue de mon billet de train. Il prétend que la gratuité n’est valable que pour les cars de la Senecefe mais je lui dis que j’ai lu que c’est pour tous les cars Fluo et il me laisse passer en marmonnant.
*
Je ne retournerai pas au Château du Haut-Koenigsbourg. C’est possible avec un car Fluo depuis Sélestat mais je veux rester sur les visites faîtes avec celles qui m’ont tenu la main.
« Ça me va », me dit le chauffeur quand je lui montre mon billet de train. « Je vous arrêterai au premier arrêt, vous serez tout de suite dans le centre de Saint-Hipp. » Nous passons par Ostheim et son nid de cigognes, Guemar et sa jolie porte d’entrée de ville, Ribeauvillé, Bergheim, un détour par Rodern que je découvre et qui est fort beau, et c’est enfin Saint-Hippolyte.
Je descends donc à l’arrêt Parc Walter devant une chapelle. Je vais au hasard des rues dans ce village qui n’est pas le plus beau de la Route des Vins mais ne manque pas de charme. Je trouve sa maison bleue accrochée à la colline, passe près de l’église, cherche d’où photographier le Château du Haut-Koenigsbourg.
Ma solution est de traverser le parquigne privé de l’Hôtel Val-Vignes (quatre étoiles). J’arrive dans les vignes d’où l’on voit bien le haut château, lequel est partiellement en travaux. Je redescends par le même parquigne. Une pancarte flèche à gauche « Réception » et à droite « Communauté Marianiste ». Plus bas, un écriteau indique « Bolloré Salle Meyer 1er étage ». J’ai l’impression d’être en terrain ennemi. Deux cerisiers offrent leurs fruits dans ce parquigne mais je ne m’y risque pas.
Redescendu dans la rue principale, j’y trouve dans un virage à angle droit la boulangerie Au Virage des Pains. J’y achète un pain au chocolat (un euro quarante). Au bout de cette rue se trouve un panneau « Tour du Village ». Le chemin est prometteur, un étroit sentier à l’ombre près des vignes. Il passe au pied de la Tour des Cigognes (où aucune cigogne n’a fait son nid) et longe des vestiges du rempart. Assez vite il faudrait grimper dans les vignes au chaud soleil de neuf heures du matin. Je rebrousse. L’autre partie de ce Tour du Village commence bien elle aussi, le long d’un bassin où nagent deux cygnes qui viennent me voir (je les soupçonne d’être intéressés) mais ensuite c’est de la route au soleil et qui mène à l’Hôtel Val-Vignes où je n’ai pas envie de retourner.
Je retrouve mes amis les cygnes et sur un banc à l’ombre écris ce début de journée sur mon nouveau carnet aux couleurs pastel et à la tranche rose que j’ai acheté chez Normal à Colmar un matin où la porte automatique ne voulait pas s’ouvrir.
Comme je suis vite fatigué, me dis-je tandis que je peine à retourner au Parc Walter. J’y trouve un frais refuge sous les platanes. A cette hauteur souffle un petit vent frais. De là, je vois toute la plaine d’Alsace et au loin, dans la brume, les montagnes allemandes. J’ai l’occasion d’une longue lecture de Lettres à Madame Hanska dont je suis loin d’être à la fin bien que j’en saute à chaque page, trop de dettes, trop de plans sur la comète.
Peu de cars Fluo atteignent Saint-Hippolyte. Pour en revenir, le seul en première moitié d’après-midi démarre d’ici à douze heures cinquante. Cela aurait pu me permettre de déjeuner vite fait à la winstub qui est près de l’arrêt Parc Walter ou à défaut d’acheter de quoi manger à la supérette à côté. Oui mais les deux, qui doivent appartenir à la même personne, sont fermées le mercredi (je devine des enfants). Je dois retourner chez Au Virage des Pains où on ne fait guère de nourriture à emporter pour le déjeuner. J’achète le dernier pâté lorrain (on peut le manger froid, me dit la boulangère) et une mignonnette tarte aux framboises, le tout pour dix euros quarante.
Vers onze heures trente, je pique-nique sur le banc du Parc. Mon pâté lorrain est fort nourrissant et la petite tarte ronde délicieuse. Derrière la Salle des Fêtes est le très chic Hôtel Restaurant Winstub Le Parc et son bar Le Chambellan. J’y bois un café à trois euros en terrasse ombragée et aérée.
Je n’ai ensuite qu’à attendre le car de retour. Le chauffeur n’est pas le même qu’à l’aller. Il tique à la vue de mon billet de train. Il prétend que la gratuité n’est valable que pour les cars de la Senecefe mais je lui dis que j’ai lu que c’est pour tous les cars Fluo et il me laisse passer en marmonnant.
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Je ne retournerai pas au Château du Haut-Koenigsbourg. C’est possible avec un car Fluo depuis Sélestat mais je veux rester sur les visites faîtes avec celles qui m’ont tenu la main.