Une succession d’éclairs sans tonnerre côté montagne vers quatre heures trente du matin, l’orage est en embuscade mais rien ne se passe.
J’achète le pain au chocolat pas bien bon de la boulangerie Schwartz et le mange sur le banc de la halte ferroviaire Saint-Joseph. J’y prends le premier petit train Fluo pour Munster (sept heures trente-deux) dans lequel rentrent chez eux des paumés du petit matin.
Las, à l’arrivée, il pleut. De quoi remettre en cause mon projet du jour : la montée au Col de la Schlucht. Rien est ouvert sur la place de l’Eglise et Côté Gare non plus, bien que du Grand Hôtel sortent des Japonais(e)s à grosses valises qui s’engouffrent dans un car de voyage. Je m’assois sous l’abri de la Gare et réfléchis à la suite. Soit ça se maintient et je prends le car Fluo de huit heures vingt-cinq qui ne circule que le ouiquennede, soit ça s’aggrave et je reste ici.
La chaleur est toujours pesante et la pluie peu importante quand je décide d’y aller. Le trajet ne prend que vingt-deux minutes. On passe par Stosswihr et Soultzeren. Ce ne sont que montées et virages. A mi-chemin, la pluie se transforme en averse diluvienne. Le couple de Néerlandais qui voulait aller au Grand Ballon revoit son plan et je me dis que je n’ai pas eu raison de faire ce que j’ai fait. Quoi qu’il en soit, il est trop tard. Je descends à l’arrêt Col de la Schlucht. A peine le pied dehors que je suis trempé. Des automobilistes amicaux me laissent traverser la route au plus vite. Je fonce au Tétras où je commande un allongé verre d’eau.
Au bout de vingt minutes, subitement, le temps change. Plus de pluie, le ciel devient à moitié bleu. Ça me permet de faire le tour de la station : un téléski, une chapelle contemporaine, trois lieux pour manger, l’Auberge de la Schlucht, la Crêperie Hôtel La Maison et le bistro/resto Le Tétras où l’allongé m’a coûté deux euros.
Le premier car de retour est à dix heures cinquante-deux. Y montent avec moi un jeune couple de marcheurs. Mon ticket est encore valable pour la descente sur Munster, laquelle est agréable, belle vue sur la montagne embrumée et sur les deux villages aux belles églises.
Il fait toujours trop chaud à Munster où chez Côté Gare, je commande ma pizza du dimanche. Cette fois, une Savoyarde (reblochon) à onze euros. Je l’accompagne d’un quart d’edelzwiker à cinq euros soixante-dix. Le car Macon Rugby stationne devant. Les costauds séjournent au Grand Hôtel et déjeunent dans une salle à part. Moi-même, je mange sous la pergola (comme dit la serveuse). Ce que j’aurais tendance à appeler une véranda. « Pour la Fête des Pères, faites mousser les bières locales », ai-je lu sur une vitrine. Une famille derrière moi la fête avec modération et des bières industrielles. Deux Gendarmes enlèvent leur gilet pare-balles et s’assoient en terrasse. « Je vous apporte un cendrier », leur dit la serveuse. Ce sont des habitués qui boivent de l’eau avec leur repas. La pizza est excellente, que je mets une heure à manger.
Une demi-heure de lecture de Lettres à Madame Hanska et je rentre avec le petit train Fluo de treize heures trente. Il fait toujours aussi chaud dans mon logis Air Bibi qui n’est pourtant pas sous les toits. Je ne cesse de me mettre de l’eau sur le visage. Pourvu qu’arrive dans les heures qui viennent un orage digne de ce nom.
*
Une pancarte annonce la résurrection prochaine de la défunte Gare de Munster sous la forme d’une Pâtisserie Salon de Thé.
J’achète le pain au chocolat pas bien bon de la boulangerie Schwartz et le mange sur le banc de la halte ferroviaire Saint-Joseph. J’y prends le premier petit train Fluo pour Munster (sept heures trente-deux) dans lequel rentrent chez eux des paumés du petit matin.
Las, à l’arrivée, il pleut. De quoi remettre en cause mon projet du jour : la montée au Col de la Schlucht. Rien est ouvert sur la place de l’Eglise et Côté Gare non plus, bien que du Grand Hôtel sortent des Japonais(e)s à grosses valises qui s’engouffrent dans un car de voyage. Je m’assois sous l’abri de la Gare et réfléchis à la suite. Soit ça se maintient et je prends le car Fluo de huit heures vingt-cinq qui ne circule que le ouiquennede, soit ça s’aggrave et je reste ici.
La chaleur est toujours pesante et la pluie peu importante quand je décide d’y aller. Le trajet ne prend que vingt-deux minutes. On passe par Stosswihr et Soultzeren. Ce ne sont que montées et virages. A mi-chemin, la pluie se transforme en averse diluvienne. Le couple de Néerlandais qui voulait aller au Grand Ballon revoit son plan et je me dis que je n’ai pas eu raison de faire ce que j’ai fait. Quoi qu’il en soit, il est trop tard. Je descends à l’arrêt Col de la Schlucht. A peine le pied dehors que je suis trempé. Des automobilistes amicaux me laissent traverser la route au plus vite. Je fonce au Tétras où je commande un allongé verre d’eau.
Au bout de vingt minutes, subitement, le temps change. Plus de pluie, le ciel devient à moitié bleu. Ça me permet de faire le tour de la station : un téléski, une chapelle contemporaine, trois lieux pour manger, l’Auberge de la Schlucht, la Crêperie Hôtel La Maison et le bistro/resto Le Tétras où l’allongé m’a coûté deux euros.
Le premier car de retour est à dix heures cinquante-deux. Y montent avec moi un jeune couple de marcheurs. Mon ticket est encore valable pour la descente sur Munster, laquelle est agréable, belle vue sur la montagne embrumée et sur les deux villages aux belles églises.
Il fait toujours trop chaud à Munster où chez Côté Gare, je commande ma pizza du dimanche. Cette fois, une Savoyarde (reblochon) à onze euros. Je l’accompagne d’un quart d’edelzwiker à cinq euros soixante-dix. Le car Macon Rugby stationne devant. Les costauds séjournent au Grand Hôtel et déjeunent dans une salle à part. Moi-même, je mange sous la pergola (comme dit la serveuse). Ce que j’aurais tendance à appeler une véranda. « Pour la Fête des Pères, faites mousser les bières locales », ai-je lu sur une vitrine. Une famille derrière moi la fête avec modération et des bières industrielles. Deux Gendarmes enlèvent leur gilet pare-balles et s’assoient en terrasse. « Je vous apporte un cendrier », leur dit la serveuse. Ce sont des habitués qui boivent de l’eau avec leur repas. La pizza est excellente, que je mets une heure à manger.
Une demi-heure de lecture de Lettres à Madame Hanska et je rentre avec le petit train Fluo de treize heures trente. Il fait toujours aussi chaud dans mon logis Air Bibi qui n’est pourtant pas sous les toits. Je ne cesse de me mettre de l’eau sur le visage. Pourvu qu’arrive dans les heures qui viennent un orage digne de ce nom.
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Une pancarte annonce la résurrection prochaine de la défunte Gare de Munster sous la forme d’une Pâtisserie Salon de Thé.