Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Glanert Brahms Dvořák à l’Opéra de Rouen

13 mai 2016


Un concert dirigé par Antony Hermus, c’est un bon moment en perspective. Confiant, je me dirige ce jeudi soir vers l’Opéra de Rouen où au programme sont Johannes Brahms et Antonin Dvořák.
J’y ai bonne place au premier rang de la corbeille, d’où voir tous les instruments de l’Orchestre. Cela commence par un court hommage : Brahms-Fantasie, « Héliogravure » pour orchestre de Detlev Glanert, compositeur allemand né en mil neuf cent soixante, une œuvre qui ne peut rebuter les habituels rétifs aux compositeurs pas encore morts.
Antony Hermus, le leprechaun comme l’appelait celle qui travaille actuellement à Venise, revient en compagnie de Jane Peters, violon solo de l’Orchestre, et de Pieter Wispelwey, violoncelliste de renom doté d’un Giovanni Battista Guadagnini de mil sept cent soixante. Ce dernier n’a pas besoin de partition pour jouer sa partie du Double concerto en la mineur de Johannes Brahms, double dialogue des solistes entre eux et des solistes avec l’Orchestre qu'ordonne le chef à la baguette sure (lequel ne manque pas d’interrompre d’un geste impérieux un applaudissement prématuré à la fin du premier mouvement). Pieter Wispelwey, très attentif à sa compagne de jeu, sort des sons étonnants de son instrument. C’est un gros succès pour tout le monde à l’arrivée.
Après l’entracte, c’est au tour du maestro de se passer de partition pour la Symphonie numéro huit en sol majeur d’Antonin Dvořák dont il fait une lecture expressive et limpide. C’est donc un triomphe pour Antony Hermus, rappelé et ovationné de nombreuses fois, et pour les musicien(ne)s qui semblent ravi(e)s d’être dirigé(e)s par lui. Comme il me plairait qu’il soit le chef principal de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen.
                                                               *
Ce jeudi matin, en chemin pour le Centre des Impôts où je veux glisser ma déclaration dans la boîte marquée Rouen, je me laisse encore une fois happer devant la Cathédrale par l’envol d’une grosse cloche. Celle-ci posée en hauteur, je traverse la Seine. Rive gauche, l’espace vert croît sur le quai bas.
Mon enveloppe mise dans la boîte, je vais voir à quoi ressemble le marché à la brocante de la place des Emmurées. Il n’est guère vivant. J’y vois peu de livres et aucun pouvant m’intéresser.
Au stand de Joseph Trotta une femme feuillette Les entités de l’astral.
-C’est combien ? lui demande-t-elle.
Il parcourt l’ouvrage et lui annonce trois euros. Elle commet alors l’irréparable :
-Un euro, ça irait pas ?
-Non !