Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Sibelius Schumann Leifs à l’Opéra de Rouen

28 novembre 2017


Retour du maestro Oswald Sallaberger à l’Opéra de Rouen pour le dernier concert symphonique de l’année deux mille dix-sept. Celui-ci l’a voulu construit autour de Jean Sibelius afin de fêter le centenaire de l’indépendance de la Finlande. Vive la Finlande donc, qui permet ce samedi soir d’entendre un choix de trois Scènes historiques, à mon grand plaisir.
Vient ensuite le Concerto pour piano en la majeur de Robert Schumann. Le pianiste est Adam Laloum, né en mil neuf cent quatre-vingt-sept, déjà fort renommé, mais inconnu de moi. Cette œuvre de Schumann lui est familière. Il joue sa partie sans partition, plus que penché sur le clavier, dialoguant subtilement avec l’Orchestre. L’un et l’autre sont fort applaudis. En bonus, le talentueux Adam Laloum offre un court solo.
Pendant l’entracte, le vieux couple à ma gauche en troisième rang de corbeille commente benoîtement ce qu’il vient d’entendre et de voir.
-Il a les cheveux longs, Challenger, dit-il.
-Hein ? Qui ça ? demande-t-elle.
-Ah non, je me trompe, Sallabergère.
A la reprise, c’est Réminiscence du Nord de Jon Leifs, une belle découverte dans laquelle vrombissent contrebasses et violoncelles. Enfin retour à Sibelius avec la suite symphonique Pelléas et Mélisande dans laquelle alternent moments de mélancolie et de frénésie. Juliette Raffin-Gay, jeune soprano, y fait une courte apparition, le temps de chanter Trois sœurs aveugles en suédois, ce qui me fait songer aux ami(e)s de Stockholm autrefois abonné(e)s de cette maison. Un beau et long silence suit l’interprétation de la suite de Sibelius avant que l’Orchestre et son ancien chef attitré soient applaudis abondamment.
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Oswald  était en grande forme ce soir, dommage qu’il n’ait pas retrouvé un poste de direction d’orchestre après son remplacement par des maestros successifs jouant souvent l’Arlésienne.
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Dimanche à quatorze heures, retour à l’Opéra où pour l’opération Orchestres en fête ! celui de maison a mis à son programme des extraits de la musique de Star Wars.
Je suis l’un des rares terriens à ne jamais avoir vu un épisode de cette saga, ni même une bande annonce, ni même un extrait vidéo, mais je connais la musique de John Williams, entendue sûrement sur France Culture. Cet après-midi, trois thèmes seront interprétés non seulement par les titulaires de l’Orchestre mais aussi par des amateurs et des élèves de bon niveau. Le chef est Pieter-Jelle de Boer.
Cela se déroule en deux temps. Du premier balcon on assiste à la répétition, le chef faisant comme si on n'était pas là, puis nous descendons pour le mini concert de musique tonitruante.
Et voilà un dimanche après-midi aisément passé. Dans cette ville, c’est le plus souvent une moitié de journée mortifère.
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En décembre, la seule chose à se mettre dans l’oreille à l’Opéra de Rouen sera une version raccourcie du Barbier de Séville, musique adaptée par Thibault Perrine et livret remanié par Gilles Rico. Ce modèle réduit et charcuté sera participatif, ludique et moderne. On ne me reverra donc là-bas qu’en janvier.