Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Confiné (deux) vingt-trois

22 novembre 2020


Ce samedi, avant de le ranger dans ma bibliothèque, je relis le numéro trente-cinq de janvier mil neuf cent quatre-vingt-quatre, trouvé avant-guerre au marché du Clos Saint Marc, de Digraphe « revue publiée avec le concours du Centre National des Lettres ». Le dossier de ce numéro : De la pornographie est introduit par Serge Fauchereau sous le titre De la pornographie ou d’autres classiques. Il regroupe des poésies non étudiées en classe d’auteurs du dix-septième siècle, dont celles-ci :
Si nous avions rangé tous nos coups bout à bout,
Quand nous aurions vécu quinze lustres de vie,
Nous n’aurions pas foutu six semaines en tout !
François de Malherbe, Sonnet
Vous le dîtes, belle farouche,
Que l’amour ne vous peut brûler :
Si votre cul pouvait parler,
Il démentirait votre bouche !
Le Sieur de Sigogne, De Macette
Les dieux mêmes qui nous ont fait
Les engins de la fouterie,
Seraient dignes de moquerie
De nous en défendre l’effet.
Pierre Motin, Stance
Amour est une affection
Qui par les yeux dans le cœur entre,
Et par forme de fluxion,
S’écoule par le bas du ventre.
Mathurin Régnier, Quatrain
Mes couilles, quand mon vit se dresse,
Gros comme un membre de mulet,
Plaisent aux doigts de ma maîtresse
Plus que deux grains de chapelet.
Théophile de Viau, Epigramme
Qu’importe que tu sois papiste, calviniste ou luthérien,
Mahométan, anabaptiste,
Ou de la secte de ton chien.
Bois, fous et n’offense personne ;
Ta religion est fort bonne.
Le baron de Blot Chanson